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Dans les conditions déplorables à Niamana : les déplacés du centre à Niamana appellent à l’aide
Publié le lundi 18 fevrier 2019  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Retour des déplacés maliens
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Venus du centre, particulièrement du cercle de Bankass, région de Mopti, les déplacés, vivant à Niamana, souffrent. Environ plus de deux mois, ils passent des nuits et des jours sous des hangars en plastique déplorables. Nous sommes allés à leur rencontre la semaine dernière pour nous imprégner de leurs conditions de vie. Moralement très touché de voir les femmes, vielles personnes et des enfants innocents dans la détresse, Aly Traoré, l’un des déplacés, relate le calvaire qu’ils vivent. Il appelle les bonnes volontés les secourir.

D’abord, Aly Traoré a expliqué la cause de leur présence à Bamako, surtout dans le marché à bétails de Niamana « garabale ».il affirme qu’une attaque des dozosest survenue courant 2018 dans leur village natal qui est Sadje Peul, situé dans la commune rurale de Kanibonzon, cercle de Bankass et région de Mopti. Laquelle attaque a occasionné selon lui, la disparition de l’habitant Djandjé Traoré dont la famille se trouve parmi les déplacés et la mort de Allaye Boly. Selon lui, lorsqu’ils ont aperçu que leur vie était menacée, ils ont immédiatement fait sortir leurs femmes et leurs enfants du village, en plus de la poignée de bagages qu’ils pouvaient emporter pour aller s’abriter dans la forêt.

Et lorsqu’ils sont revenus vers le crépuscule, dit-il, ils ont trouvé que toutes les cases et les greniers étaient malheureusement brûlés, des portes de maison emportées, des habits ainsi que tous les animaux du village. Comme a témoigné M. Traoré , parmi les victimes de cette situation, certains avaient plus de 500 bœufs, et d’autres 400 en plus des chèvres, des moutons et volailles qui ont été tous disparus.C’est suite à cette situation qu’ils ont ainsi décidé de se mettre à l’abri des attaques au cœur de Bamako et précisément au marché à bétails du quartier Niamana. Ils sont une centaine de « Peuls » déplacés de ce village pour ainsi vivre sous des hangars en plastique déplorable fabriqué sous forme de case, dont 18 jeunes filles, 30 femmes, 32 jeunes hommes et 27 vieux hommes.

Conscient de l’hospitalité et de la bienfaisance des Maliens qui leur viennent quotidiennement en aide, Aly Traoré a vivement remercié toutes les personnes de bonne volonté qui n’ont, depuis leur installation à ce jour ménagé aucun effort en termes d’apport de vêtements, de nourritures. Mais ce qui les préoccupe le plus aujourd’hui, ce sont entre autres : les problèmes de toilette parce qu’ils n’en ont pas à présent, de la nourriture compte tenu du nombre de personnes à nourrir et d’endroit pour le logement de ces déplacés.

Ces déplacés méritent d’être aidés, car, lors de notre visite, nous avons découvert une forte chaleur à l’intérieur des deux hangars réservés aux femmes et aux enfants. Pour finir, l’homme a également mis l’accent sur l’insuffisance de soins médicaux. Car, dit-il, ce village duquel ils viennent de quitter existe depuis Bamako, mais n’avaient jamais mis les pieds sur le sol de la capitale. C’est à ce titre qu’il prie toutes les personnes de bonne volonté à ne jamais baisser les bras et à les aider comme a été le cas des deux femmes qui sont venues au moment de notre visite pour faire des dons de vêtements aux femmes.

Mamadou Diarra
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