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Situation sécuritaire au centre et crise financière : Révélations accablantes de Tiebilé
Publié le lundi 18 fevrier 2019  |  L’aube
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse du PARENA
Bamako, le 14 février 2019 le président du PARENA Tiebile Drame était face à la presse
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Crise institutionnelle ; mécontentement social sans précédent ; grave crise financière ; situation sécuritaire critique ; 1814 victimes de l’insécurité en 2018, dont 1026 ont été tuées au Centre du Mali. Parmi elles : 697 civils, 85 membres des forces armées et de sécurité du Mali, quatre soldats de la paix, 236 hommes armés ou présumés armés (membres des groupes terroristes, des milices, les chasseurs donsos et peut-être des civils présentés comme djihadistes ou terroristes)…, ce sont là, entre autres, révélations faites par le président du parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiebilé Dramé. « En 2018, les principaux services pourvoyeurs de recettes n’ont pas été en mesure d’atteindre les objectifs assignés : un gap de 32% pour les impôts, 33% pour les Douanes et 71% pour les Domaines selon les chiffres officiels communiqués aux parlementaires par le ministère des Finances. Sur les 253 milliards attendus des Domaines, seuls 86 milliards ont été collectés… Au bord d’un effondrement financier aux conséquences imprévisibles, l’État malien a été incapable de payer sa quote-part pour assurer la couverture vaccinale des enfants contre les maladies…», a déclaré, M. Dramé, lors une d’une conférence de presse, le jeudi 14 février 2019 à la Maison de la presse. Voici l’intégralité de sa déclaration.

I- Introduction

En ce début d’année 2019, le Mali est confronté à plusieurs crises dont la combinaison menace les fondations de notre Nation :

1- une crise sécuritaire persistante qui s’est étendue du nord au centre et qui a causé en 2018 la mort de plus de 1800 personnes ;

2- une crise politique née de la dernière élection présidentielle organisée sous l’empire de la fraude ;

3- une crise institutionnelle qui plonge dans un déficit de légitimité la quasi-totalité des institutions constitutionnelles ;

4- un mécontentement social sans précédent, une multiplication vertigineuse des grèves des travailleurs, toutes catégories confondues ;

5- une grave crise financière résultant de la mauvaise gouvernance endémique du pays. Cette mauvaise gouvernance est le principal ferment de la grogne sociale généralisée.

La mauvaise gouvernance reste au cœur de la crise malienne. Sans bonne gouvernance, il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme qui endeuille chaque jour le Mali.

Sans bonne gouvernance, il est illusoire de stabiliser le Mali. Or, dans ce domaine, rien n’a changé au Mali depuis au moins cinq ans. Au contraire, la crise de gouvernance a atteint des proportions alarmantes.

Nous avons choisi de vous entretenir, aujourd’hui, de deux crises majeures : la crise sécuritaire notamment celle du centre du Mali et la grave crise financière qui fait planer de gros nuages sur la stabilité du Mali.

II- Le centre : la mort au quotidien…

En 2018, les violences ont entraîné la mort de plus de 1800 personnes au Mali.

L’année 2017 avait déjà enregistré 716 personnes tuées sur tout le territoire.

Le nombre élevé de morts en 2018 est le reflet d’une situation sécuritaire particulièrement dégradée notamment au Centre et au Nord-est.

Sur les 1814 victimes de l’insécurité en 2018, 1026 ont été tuées au centre du Mali. Parmi elles : 697 civils, 85 membres des forces armées et de sécurité du Mali, quatre soldats de la paix, 236 hommes armés ou présumés armés (sous cette catégorie ont été classés, les membres des groupes terroristes, des milices, les chasseurs donsos et peut-être des civils présentés comme djihadistes ou terroristes).



Au centre du pays, il faut également signaler 70 enlèvements.

Les familles sont sans nouvelles des disparus comme les cas de 21 pêcheurs enlevés, le 13 décembre dernier, à Mérou (Ké-Macina) par des hommes armés non identifiés. Des six pêcheurs enlevés à Touara (Ké-Macina) seul un, Lassine Téréta a pu s’échapper, grièvement blessé. Il a été soigné au centre de santé de Ké-Macina.

En 2018, il y a eu cinq fois plus de morts au centre du Mali qu’en 2017 (1026 victimes#209) comme le montre le tableau ci-dessous.

Il y a eu six fois plus de civils ont perdu la vie au centre qu’en 2017 (697#114).



EVOLUTION SITUATION SECURITAIRE AU CENTRE DU MALI

TABLEAU COMPARATIF 2017-2018

ANNEE M B M B M B M B M B M B M B
2017 62 37 114 47 9 1 0 0 24 1 0 0 209 86
2018 85 80 697 90 4 7 2 0 236 15 2 0 1026 192
147 117 811 137 13 8 2 0 260 16 2 0 1235 278


NB : M : morts B : blessés

Ces chiffres sont le résultat d’un travail de compilation, de recoupement et d’interviews de proches de victimes que le PARENA effectue chaque année depuis 2013.

Le centre du Mali, c’est la mort au quotidien, les villages brûlés et rasés, les greniers pillés, les troupeaux razziés, les déplacements forcés de populations civiles. Le centre, c’est aussi le contrôle au faciès, les check-points illégaux, les armes de guerre détenues par des groupes irréguliers qui ensanglantent et endeuillent la région.



Un des épisodes les plus sanglants de la guerre civile au centre a été en avril dernier le massacre de Nawal Noumou, une mare jouxtant Nouh-Bozo (Djenné), Diawou (Ténenekou) et Toye (Ké-Macina).

Selon des sources recoupées, plusieurs dizaines de donsos (chasseurs) ont été exécutés par les djihadistes les 22 et 23 avril 2018.

Le gouvernement doit dire la vérité aux Maliens sur la situation au centre : qui sont les protagonistes de la guerre du centre ? D’où viennent-ils ? Des non-Maliens participent-ils à la guerre du centre ? D’où proviennent les armes de guerre utilisées au centre ? Qui en sont les fournisseurs ?

RECOMMANDATIONS :

Le régime devrait :

– se démarquer en paroles et dans les faits de tous les groupes armés irréguliers et illégaux ;

– mettre en place, de toute urgence, une commission indépendante d’enquêtes pour faire la lumière sur les graves violations des droits humains perpétrés au centre ;

– rechercher et punir tous les auteurs et complices des crimes abominables commis au centre ;

– enquêter sur l’origine des armes de guerre et leur circulation dans les régions de Ségou et Mopti ;

– démanteler les check-points illégaux installés au vu et au su des autorités locales et régionales;

– mettre fin au délit de faciès ;

– désarmer et dissoudre les milices ;

– déployer dans le centre des observateurs indépendants des droits de l’homme ;

– organiser des patrouilles régulières FAMAS- Force MINUSMA ;



– convoquer des assises régionales sur la restauration de la sécurité, de la stabilité et sur la bonne gouvernance au centre.

III- Le Mali : au bord d’un effondrement financier

Les tenants du pouvoir répètent à loisir que le Mali est la 3è économie de l’UEMOA avec un Produit intérieur brut de 16 milliards de dollars US avec un taux de croissance annuel de 5%.

Cette propagande vise à masquer une faillite financière sans précédent imputable à la mauvaise gestion, à la mauvaise gouvernance du pays.

Réagissant à la grave crise qui couve, le Premier ministre a annoncé des mesures d’économie de 14 milliards de francs CFA sur le train de vie de l’État.

Si ces économies de 14 milliards se réalisaient, elles ne seraient qu’une goutte d’eau dans l’océan du gap, du trou béant de 500 à 600 milliards de manque à gagner pour le budget d’État.

En 2018, malgré leur bonne volonté, les principaux services pourvoyeurs de recettes n’ont pas été en mesure d’atteindre les objectifs assignés : un gap de 32% pour les impôts, 33% pour les Douanes et 71% pour les Domaines selon les chiffres officiels communiqués aux parlementaires par le ministère des

Finances. Sur les 253 milliards attendus des Domaines, seuls 86 milliards ont été collectés.

Ainsi la “pression fiscale” qui était de 16% est tombée en dessous de 12% faisant perdre au Mali 4 points. Que sont devenus ces centaines de milliards ?

Au Sénégal, cet effort fiscal est de 21%. Au Togo, il est de 26%.

Quelques exemples d’évaporation financière grossière :

– au niveau du secteur minier, les recettes fiscales sont passées de 48 milliards de francs CFA en 2016 à 8 milliards de francs CFA en 2018 alors que la production d’or n’a pas cessé d’augmenter.



Par ailleurs, dans ce secteur, aucun dividende n’a été versé à l’État (pourtant actionnaire) pendant la période écoulée.

– En termes de dividende, le PMU n’a pas versé un sou à l’État en 2016 et 2017.

En 2014 et 2015, cette société avait versé à l’État actionnaire à 75% plus de

2, 635 milliards de francs CFA.

En 2016 et 2017: zéro! 2018: 460 millions de francs CFA alors que le chiffre d’affaires du PMU ne cesse de croître.

Plus de 3 milliards et demi ont été ainsi subtilisés au détriment des Maliens.

Dans ces conditions, l’on peut expliquer pourquoi les autorités sont incapables de payer la dette intérieure qui s’élève au moins à 200 milliards de francs CFA entraînant asphyxie du secteur privé pris à la gorge, précarité et morosité sociales, fragilisation des banques, érosion de la confiance entre le secteur bancaire et l’État.

Dans ces conditions, s’explique aussi l’incapacité de l’État à respecter les engagements pris avec les partenaires sociaux.

2018 était, comme chacun le sait une année électorale. Elle a été une année de prédation et d’évaporation financières rarement connue dans ce pays.

Au bord d’un effondrement financier aux conséquences imprévisibles, l’État malien a été incapable de payer sa quote-part pour assurer la couverture vaccinale des enfants contre les maladies.

C’est un pays frère et ami comme le Niger qui s’apprête à faire don au Mali de vaccins contre la tuberculose.

Nous pouvons affirmer sans hésitation que l’actuelle crise financière est la plus grave de toutes les crises auxquelles le Mali est confronté. Elle résulte de la mauvaise gouvernance, de la mauvaise gestion et de la prédation des ressources publiques.

Conclusion:

La situation du Mali est critique au plan sécuritaire. Elle est critique au plan des finances publiques du fait de la mauvaise gestion et du pillage en règle des ressources publiques.

La dernière réglementation publiée par la CMA nous rappelle que rien n’est réglé au Nord.

Il y a urgence à mettre fin au déni de réalités et cesser la fuite en avant. Il nous paraît impératif que les forces vives se réunissent au chevet du Mali pour changer la gouvernance qui a montré ses limites et créer les conditions de la stabilité politique, économique et sécuritaire.

Les risques d’effondrement du pays sont grands.

La responsabilité du président Ibrahim Boubacar Keïta sera lourde devant l’histoire du Mali.

L’histoire de ce vieux pays ne s’est pas écrite à Bruxelles, à New-York, à

Washington ou à Paris. Les prochaines pages s’écriront ici.

Monsieur le président, devant tant de gâchis le temps du sursaut salvateur est arrivé.

Sortons des tranchées et de l’immobilisme.

Regardons le Mali.

LE CENTRE DU MALI : la mort au quotidien

I- INTRODUCTION

1- Le centre du Mali est le théâtre d’une grave crise sécuritaire, humanitaire et politique dont l’intensité est sous-estimée. Sur fond de conflits autour de l’accès aux ressources naturelles (foncier agricole, parcours et gîtes pastoraux, pâturages et points d’eau), une insurrection djihadiste a entraîné une tragique guerre civile intercommunautaire dans cette partie du territoire.

Le Centre est constitué de deux régions (celles de Mopti et de Ségou), de 14 cercles et de 225 communes. Sa population, estimée à 5.845.999 habitants, est composée essentiellement de Bamanan, de Dogono, de Bozo, de Fulbé, de Bwa et de Mamara (Minianka). Tous les sept cercles de Mopti ainsi que les cercles de Niono, Ké-Macina et le nord des cercles de San et Tominian sont affectés par une insécurité galopante.

2- L’année 2018 a enregistré un niveau jamais égalé de violence. Une centaine de villages ont été abandonnés par leurs habitants. Des greniers ont été pillés ou brûlés. Un nombre croissant de villageois, craignant pour leur vie, ont quitté leurs foyers pour se réfugier à l’extérieur ou dans plusieurs localités de l’intérieur. Le camp de réfugiés de Mberra (Mauritanie) a accueilli tout au long de 2018 des contingents entiers de Maliens fuyant le conflit au centre.

L’insécurité a conduit à la fermeture de plusieurs centaines d’écoles dans les régions de Mopti et de Ségou : 543 des 817 écoles fermées au Mali sont situées dans les deux régions du centre.

3- L’année 2017 avait été considérée comme particulièrement meurtrière avec 716 victimes sur tout le territoire. L’année 2018 qui vient de s’achever a connu un nombre sans précédent de morts, de blessés, d’enlèvements et de disparitions forcées.

4- Du 4 janvier au 30 décembre 2018, 1814 personnes ont perdu la vie au

Mali. Le centre a été, de loin, la région la plus ensanglantée pendant l’année écoulée.

L’insurrection djihadiste, les opérations de contre-insurrection menées par les forces armées et de sécurité, les attaques des milices de tous bords et les affrontements inter-communautaires ont fait, au moins 1026 morts sur les 1814 victimes de 2018.

II- LES POPULATIONS CIVILES VISÉES

5- Sur les 1026 personnes tuées au centre, au moins 697 sont des civils visés du fait de leur appartenance ethnique. Dans plusieurs localités du Seeno, du Seenomango, du delta, dans les secteurs de Ké-Macina et Niono, c’est la tragédie : assassinats ciblés, exécutions extrajudiciaires, expéditions punitives, embuscades et poses d’engins explosifs improvisés.

6- Avant la tragédie du village martyr de Koulongo-Bankass (au moins 37 morts le 1er janvier), plusieurs autres localités avaient connu des tueries à grande échelle : la mare de Nawal Noumou (entre Nouh Bozo et Diawou) en avril, Goumba, fin mai, Gueréou- Peulhs (Koporo- Pen), Nantaka/Kobada en juin, Tagari/Gama en juin, Koumaga en juillet, Gassel (Mondoro), Dorobougou, Soumeina (Djenné) en juillet, Mamba (Diafarabé) en décembre.

Plusieurs habitants de la région ont signalé la violence des affrontements entre djihadistes et donsos, le 22 avril 2018, sur les rives de la mare de Nawal Noumou, à la jonction des villages de Nouh Bozo (Djenné) Diawou (Tenenkou) et Toye (Ké-Macina). Le chiffre d’au moins 77 morts est évoqué par les riverains de Nawal Noumou.

6- L’explosion de violence au centre est vécue au quotidien dans les villages et communes de la région. A titre d’exemple : dans la seule commune de Diafarabé (Tenenkou), il a été identifié 48 habitants tués au cours de 2018 (voir la liste nominative des victimes en annexes 5 et 6).

III- LES FAMAS

7- Quatre-vingt-cinq membres de nos FAMAS (forces armées et de sécurité) sont tombés au centre du Mali au cours de 2018 lors d’embuscades et ou d’explosions de mines.

A cela, il faut ajouter : 4 agents des Douanes 3 du service des Eaux et Forêts ont été assassinés à l’ouest du Mali.

D’une année à l’autre, le nombre de militaires tués au centre est passé de 62 à 85.

IV- LES FORCES INTERNATIONALES

9- Quatre soldats de la paix de nationalité Bangladeshi sont morts le 28 février 2018 quand un convoi de la MINUSMA a sauté sur une mine entre Douentza et Boni (région de Mopti).

10- Deux autres casques bleus ont péri dans un accident de la circulation sur la route Niono-Markala (région de Ségou) le 13 juillet.

V- LES ASSAILLANTS ET LES PRÉSUMÉS ASSAILLANTS

11- Deux cents trente-six assaillants non identifiés ou présumés assaillants ont perdu la vie en 2018.

VI- LES DISPARITIONS FORCÉES

12- Soixante-dix personnes ont été enlevées au cours de l’année dernière.

Le sort de la plupart des otages était inconnu à la fin de l’année. C’est le cas notamment de 20 pêcheurs de Mérou (Ké-Macina) enlevés en décembre par de présumés djihadistes. Cinq des six pêcheurs, originaires de Touara (Ké-Macina) ont été exécutés. Le sixième rescapé a été soigné à l’hôpital de

Ségou.



VII- COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ ?

13- Le régime a laissé pourrir la situation au centre sans prendre à temps les mesures appropriées. Son programme-phare, le PSIRC (plan de sécurisation intégrée des régions du centre) élaboré avec des partenaires européens n’est sorti des tiroirs qu’en janvier 2018 soit une année après sa validation et son adoption. Il est aujourd’hui un échec.

14- En douze mois, le nombre de civils tués a été multiplié par 6, passant de

114 à 697.

Les demi- réponses de l’État, les politiques mises en œuvre au centre depuis un an n’ont pas apporté les résultats escomptés. Elles ont aggravé la situation sécuritaire, humanitaire et créé un imbroglio politique.

Le régime doit dire la vérité aux Maliens sur la situation au centre : qui sont les protagonistes de la guerre du centre ? D’où viennent-ils ? Des non-Maliens participent-ils à la guerre du centre ? D’où proviennent les armes de guerre utilisées au centre ? Qui en sont les fournisseurs ?



VIII- CONCLUSION- RECOMMANDATIONS

Le régime devrait :

– se démarquer en paroles et dans les faits de tous les groupes armés irréguliers et illégaux ;

– mettre en place, de toute urgence, une commission indépendante d’enquêtes pour faire la lumière sur les graves violations des droits humains perpétrés au centre;

– rechercher et punir tous les auteurs et complices des crimes abominables commis au centre;

– enquêter sur l’origine des armes de guerre et leur circulation dans les régions de Ségou et Mopti;

– démanteler les check-points illégaux installés au vu et au su des autorités locales et régionales;

– mettre fin au délit de faciès;

– désarmer et dissoudre les milices;

– déployer dans le centre des observateurs indépendants des droits de l’homme;

– organiser des patrouilles régulières FAMAS- Force MINUSMA;

– convoquer des assises régionales sur la restauration de la sécurité, de la stabilité et sur la bonne gouvernance au centre.

Dans le contexte difficile des opérations de contre- insurrection et de guerre asymétrique, les FAMAS doivent rassurer toutes les composantes de la communauté nationale.

Pour ce faire, elles doivent être à équidistance des communautés et leur assurer une égale protection.

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