La campagne électorale est donc ouverte, il y a quatre jours. A l’intérieur comme l’extérieur, les maliens sont mobilisés pour tel ou tel candidat. 28 candidats au total vont jauger leur popularité.
Cette élection qui survient après une crise multidimensionnelle, doit redonner une nouvelle image à notre démocratie combien flouée au pied de la part d’une équipée de politicards dont leur gestion vient de les rattraper. Ne soyez pas surpris du vote sanction à leur encontre !
Ceci s’explique au fait que les maliens ayant mesuré l’enjeu sont déterminés à en finir avec cette pègre et en seront plus prêts à accepter qu’on leur vole leur victoire. À la date du 28 juillet, le suspens va se dérouler autour de trois candidats potentiels : Ibrahim Boubacar Kéïta (RPM), Soumaila Cissé (URD) et Modibo Sidibé (FARE).
Si les grandes villes ont été prise d’assaut par les candidats, c’est une manière de dire que chacun s’est rendu dans son fief pour donner le coup d’envoi de cette lutte combien rude. A Bamako, les candidats IBK du RPM et Moussa Mara de Yèlèma ont tenu la capitale en haleine dimanche dernier ; Sikasso recevait le candidat de l’Adema, Dramane Dembélé et celui de la CODEM, Houseyni guindo, de jeunes loups aux canines peu tranchantes; Mopti y recevait son natif, Soumaila Cissé et Kayes l’ex premier, Modibo Sidibé au compte du Fare et les autres villes attendent leur tour.
Deux poids se détachent du lot, selon un observateur de la scène, à défaut de la remporter dès le premier tour chacun, ils se retrouveront au deuxième tour : IBK et Soumaila Cissé. Enfin les candidats Mountaga Tall du CNID, Zoumana Sacko du CNAS pourront être des faiseurs de roi.
Cependant la surprise n’est pas exclue car, quand on sait le degré d’implantation du parti de l’Adema, Dramane Dembélé son candidat part comme un gros outsider ainsi que le jeune loup jeamille Bittar.
Le jeu est du moins on ne peut plus clair même si, nous ne sommes pas dans le secret des dieux.