Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Affaire des otages du Centre et du Nord : Le juge Soungalo serait en vie
Publié le mardi 19 fevrier 2019  |  Le Combat
Otages
© Autre presse par DR
Otages français au Sahel: Aqmi réclame une rançon de 90 millions d`euros
Comment


Dans une vidéo de plus de 6 minutes environ, trois personnes se présentant comme le juge de Niono, Soungalo Koné ; l’Adjoint au Commandant de Brigade de la Gendarmerie de Diré (Région de Tombouctou), Adama Lassana Diarra, et le Préfet de Téninkou (Région de Mopti), otages du MUJAO. Ces trois otages se présentent comme des ‘‘Biens traités’’ du MUJAO et implorent l’aide des plus hautes autorités maliennes. Mais, en dépit de tous nos efforts pour le recoupement de nos informations, pour l’instant, nous ne sommes pas à mesure d’authentifier la vidéo et de donner la date de son enregistrement.
Le premier des trois otages à prendre la parole c’est Adama Lassana Diarra, l’Adjoint au Commandant de Brigade de la Gendarmerie de Diré (Région de Tombouctou). Et il s’est brièvement apitoyé en ces termes : « J’ai quitté Bamako dans l’intention de rejoindre mon poste en passant par Mopti». Et notre ACB n’a pas pu dire ni le lieu où il a été enlevé ni la date ni aussi les revendications de ses ravisseurs. Seulement, il a formulé un appel pressant à l’adresse de l’association des ‘‘Avocats sans frontières’’, au projet JIPREC, au DG de la Gendarmerie nationale du Mali, au Procureur de la République près de la Commune VI, Chef de la cellule anti terroriste nommément cité « Samaké », au Premier Ministre, au Président de la République et, toujours selon ses propres termes, à «toutes les bonnes volontés».

Ensuite, c’est le Juge Soungalo Koné qui prend la parole, avec Tuban sur la tête, barbe moyennement fournie et très blanche. «Je n’ai pas beaucoup à dire, sauf s’il y a quelqu’un à remercier c’est bien le MUJAO, c’est des musulmans, c’est la troisième fois que je passe dans une vidéo pour lancer un appel. C’est, donc, dû à leur bonne volonté. La première fois, ils sont allés nous chercher, Diawara et moi («Paix à son âme») pour nous dire des propos apaisants et nous donner l’assurance qu’ils ne vont pas nous tuer, de parler à notre Gouvernement afin que chaque partie retrouve les tiens. Pour moi, pour celui qui veut un dénouement heureux, il n’y a pas mieux que ça. Ils ont même fait un papier assorti d’accords et une désignation des personnes qui doivent négocier au compte du MUJAO et du Mali. Je suis au courant, Fousseini est au courant et toi tu es au courant en pointant du doigt … Pour le MUJAO, une fois les otages libérés, celui à qui ils doivent être remis son nom a été communiqué. Nous sommes restés attendre la nouvelle jusqu’au jour où ils sont sortis avec une nouvelle stratégie. Ce jour, une chance pour moi, par ce que je pensais mourir. Avant je ne comprends rien, ne s’est jamais intéressé sur mon état. Avant le décès de Diawara et lors de ma maladie, le MUJAO a enregistré une vidéo pour informer le Gouvernement de notre état de santé. Je suis à présent malade. Je conclus que le Gouvernement n’a pas besoin de moi. La solution à ce problème, c’est seulement un dialogue ». Lejuge Soungalo Koné, devenu porté disparu depuis le jeudi 16 novembre 2017, visiblement ne se porte pas trop mal. Le CB de Guiré, qui n’est pas présenté dans cette vidéo, a été kidnappé 18 octobre 2017sur la route de Nara (Région de Koulikoro), lors d’une embuscade. Son chauffeur a été malheureusement tué. Le Préfet du Cercle de Téninkou et son chauffeur ont été enlevés le 8 mai 2018, dans l’après-midi, en quittant Mopti pour Téninkou.Dans cette nouvelle vidéo, l’inconnu du grand public, c’est l’ACB de Diré. L’échange de prisonniers reste désormais l’alternative possible, pour le Gouvernement du Mali, invité par deux de ses agents, toujours aux mains des ravisseurs. Donc, Bamako et ses partenaires humanitaires doivent se mobiliser rapidement pour leur libération. Il y a eu un précédent, avec l’épisode Wadoussène, en 2014 pour la libération d’un otage français. Malgré qu’il a tué Kola Sofara, le Garde de prison, Wadoussène a recouvré sa liberté en échange d’un otage français, Serge Lazerwich. Cette fois-ci, il s’agit de valeureuses vies humaines maliennes en danger. « Le parti SADI exige la libération des otages Soungalo Koné, Adama Lassine Diarra et Makan Dembélé, tous détenus par le MUJAO. Le Gouvernement doit prendre en compte les doléances des otages pour nouer des contacts de dialogue avec les Ravisseurs pour procéder à des échanges de prisonniers.

Comment le Régime peut-il libérer le «terroriste» Wadoussène pour la libération d’un seul otage français et refuser de négocier pour la libération de ses propres agents ? Donc, les âmes françaises sont plus chères que celles des Maliens ?Combien de fois les Présidents africains, Maliens en particulier ont négocié avec le diable pour faire libérer des otages d’ailleurs. Aujourd’hui, pour des otages maliens détenus sur le territoire malien, ce sont les Gouvernements occidentaux qui ordonnent à nos Gouvernants de ne pas négocier avec des terroristes même si nos compatriotes pris en otages doivent y laisser leurs vies. C’est pathétique!

Mahamadou Yattara

Commentaires