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TRANSFOPAM : La société sous perfusion, des centaines d’emplois menacés
Publié le mardi 19 fevrier 2019  |  Azalaï-Express
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« C’est pour des raisons financières que nous mettons ces gens en congé technique. Depuis 2012, les choses ne marchent pas. Si cela continue, en deux mois, je serai obligé de licencier 90% de l’effectif », avoue le Président-directeur général de la société Transfopam, Abou Yattassaye.

Leader dans la transformation du papier dans la sous-région ouest-africaine, selon le PDG, la société n’est plus que l’ombre d’elle-même. Déjà sept employés ont été proposés à un congé technique de trois mois sans salaire. La semaine dernière, les sept employés ont été informés par la direction de la décision de leur mise en chômage technique. Cela a créé une stupéfaction au niveau des employés qui ont saisi l’Inspection du travail. Cette structure, aux dires d’un employé ayant requis l’anonymat, se refuse à cette pratique et a proposé à l’entreprise leur licenciement pur et simple avec le paiement de leurs droits et indemnités. L’affaire traine encore devant l’Inspection du travail.

Le PDG Yattassaye se plaint de concurrence déloyale de la part des importateurs de papiers qui amènent d’Asie du papier déclaré comme divers au niveau de la frontière. Ainsi, ils ne paieraient que 8 millions FCFA au lieu de 30 millions exigibles. Cela, aux dires de M. Yattassaye, leur permet de vendre le carton de papier entre 10 500 et 11 000 FCFA sur le marché. Alors que Transfopam le propose à 15 000 FCFA. Selon lui, il ne peut tenir face à eux, car sa société paie l’électricité, la TVA, les impôts et le salaire du personnel, contrairement aux importateurs qui n’ont aucune charge.

Parlant du marché du cahier, l’entrepreneur estime que presque toutes usines maliennes ont arrêté de produire, car il n’y a pas de marché. Il se plaint que l’Etat préfère commander avec des individus qui ne sont mêmes pas dans le secteur. Ces derniers passent les commandent dans la sous-région et se font livrer au détriment des entreprises nationales. Abou Yattassaye affirme que ce n’est pas la première fois qu’il met des agents en chômage technique pour des raisons économiques. Depuis la création de l’usine, dit-il, c’est la troisième fois que Transfopam procède à une telle opération. Il rassure que ces employés seront rappelés dès que la situation se redressera. Aussi, avec la morosité du climat des affaires au Mali, M. Yattassaye affirme vouloir délocaliser son usine au Sénégal.

Hamadoun MAIGA
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