Alors que l’Organisation patronale des Industriels (OPI) relève, dans son livre blanc, parmi les problèmes conjoncturels, la contre-bande, la concurrence déloyale, une jeune société de la place, l’Industrie malienne du Fer (IMAFER), y est confrontée avec acuité en plus de la contrefaçon, dont elle subit les contrecoups. Mais l’entreprise a de solides arguments à faire valoir pour s’imposer. Voyage au cœur d’une entreprise en pleine vitalité.
Le Mali est le premier pays importateur de produits industriels de la zone UEMOA, avec une balance commerciale fortement déficitaire de plus de 380 milliards de FCFA. Le poids de l’industrie (manufacture) est seulement de 4 % (Source DNSI, 2010). Seules 76 % des industries au Mali sont en activité et les 24 % restants sont soit liquidées ou à l’arrêt (chiffres novembre 2011).
Ce qui précède, illustre, à suffisance, que l’industrie malienne, de façon générale, est confrontée à un véritable challenge. C’est dans cet environnement hostile que des opérateurs privés ont pris le risque, en 2012, alors que le pays était confronté à une crise multidimensionnelle, d’ouvrir à Tienfala, l’Industrie malienne du fer avec la ferme détermination de créer de la valeur ajoutée, en transformant localement la matière première. En effet, l’usine ambitionne de procéder à l’extraction de minerais de fer local pour alimenter son unité de production de fer à béton.
En cela, IMAFER prend en compte une des préoccupations majeures du Président de la République qui est la transformation locale de nos matières premières. Ce pour quoi, IBK n’arrête de parcourir le monde en quête en quête d’investisseurs privés pour la réalisation de son ambition d’un Mali émergent, conscient qu’aucun développement n’est possible sans industrialisation poussée.
La détermination de l’unité industrielle est aussi de lutter durablement contre le chômage, en créant des emplois pour les nombreux jeunes que l’État ne peut plus employer. Selon des sources autorisées, l’entreprise emploie actuellement 420 travailleurs permanents, et a permis la création de 400 emplois indirects, parce qu’employant pour le moment la ferraille de récupération locale et importée des pays voisins.
En outre, l’entreprise forme ses employés à la maitrise de technologies de pointe en vue de hisser le Mali aux premières loges des pays industrialisés de la sous-région.
Pour atteindre ses objectifs, IMAFER, spécialisée dans la fabrication d’acier de construction, a comme atouts majeurs la qualité de son produit assurée par les dernières technologies existantes dans la métallurgie. En effet, indique-t-on, la production à IMAFER est contrôlée à 100 %, de la fourniture des matières premières à la finalisation du fer, après essai, contrôle et classement par le département contrôle de qualité. Selon notre source, l’excellence dans chaque détail fait partie des engagements de IMAFER, et l’usine produit des fers de haute qualité répondant à la demande de ses clients.
L’on comprend aisément que sur un marché où le secteur de la construction est en demande constante, les produits de IMAFER sont très sollicités et l’entreprise a un potentiel de croissance non négligeable.
Nos sources assurent que les fers IMAFER sont manufacturés selon la technologie TMT et conformément à la norme ISO 9001 en termes de compositions chimiques et de caractéristiques mécaniques. Elle affirme, sans ambages : « IMAFER produit un fer de qualité exceptionnelle, respectant les normes internationales avec des diamètres exacts, plus malléables et respectant l’ensemble des mesures ».
Un autre atout et non des moindres, est l’expérience de l’entreprise en Afrique centrale et en Afrique de l’Est. Il faut noter qu’elle est aussi présente en Afrique de l’Ouest au Sénégal, au Ghana, au Burkina Faso. À cela, il faut ajouter sa capacité de production de 300 tonnes par jour ; son service après-vente qui assure la garantie du fer.
Selon un responsable, IMAFER, depuis sa création, a participé à la réalisation de grands projets dans notre pays : l’autoroute Bamako-Koulikoro ; le Barrage hydroélectrique de Gouina ; la construction et l’équipement d’une école à Fadougou, ainsi que la réalisation de nombreux projets, notamment la construction de forages. Il fait savoir que IMAFER travaille avec les plus grandes entreprises de BTP du Mali.
Il est important de souligner que dans le cadre de sa responsabilité sociale d’entreprise, IMAFER a fait don d’une école à son hôte, à savoir Tiéfala. Un geste que les autorités administratives, politiques et traditionnelles ont salué à sa juste valeur.