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Corruption: 1 600 agents dans le viseur du Patronat
Publié le mardi 19 fevrier 2019  |  Info Matin
Rencontre
© aBamako.com par Androuicha
Rencontre entre le PM et le Secteur Privé
Bamako, le 29 mars 2018 au Conseil National du Patronat du Mali. Le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga a rencontré le Secteur Privé du Mali.
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À l’issue de la présentation du ministre des Infrastructures et de l’Équipement, Mme TRAORÉ Seynabou DIOP, il est apparu que le coût total des projets ‘’infrastructures routières est de 5 500 milliards de francs CFA.

Son homologue de l’Économie et des finances, le Dr Boubou CISSE, a renchéri en faisant valoir en majorant avec les coûts de réalisation d’autres volets qui n’ont pas fait l’objet de présentation dans la salle, révélant ainsi que le coût total des projets avoisineraient les 14 à 15 000 milliards de nos francs.

Les différents schémas présentés par le ministre CISSE, ont en commun une forte implication du secteur privé. L’objet de la rencontre du jour étant d’ailleurs d’en faire le levier du développement de notre pays.

En réponse à cette forte sollicitation financière, le Président du CNPM, Mamadou Sinsi COULIBALY, a donné la ferme assurance de la capacité du secteur privé à relever le défi. Mais, à condition de sacrifier à deux préalables : la digitalisation de l’administration publique ; la relève de 1 600 agents de l’État qui seraient inaptes à travailler avec le secteur privé. De façon spécifique, M. COULIBALY préconise que 200 de ces fonctionnaires indélicats qui ne peuvent pas du tout travailler avec le secteur privé ne soient plus à leur poste au moment du démarrage de la mise en œuvre du Programme d’infrastructures économiques. Cela, pour permettre au secteur privé de tenir son engagement.

Le tonnerre d’applaudissements qui a accueilli cette dénonciation flagrante du Patron des Patrons, dénote à suffisance qu’il vient de mettre le doigt sur une plaie cancérisée qui gangrène notre société. Selon nos investigations, il est apparu qu’un système solidement établi de pot de vin sape les initiatives des opérateurs économiques, tirant par conséquent tous les jours vers le bas le développement économique de notre pays. Selon différents recoupements, des Directeurs administratifs et financiers (DAF) seraient les cerveaux de cette autre entreprise qui a tendance à se légitimiser au grand dam de la croissance économique du pays.

Le Chef du Gouvernement n’a pas manqué de réagir à cette forte interpellation. Il a promis, avec les départements ministériels et les directions, « de travailler de sorte que l’administration ne soit pas le frein à l’épanouissement du secteur privé ». De même, a-t-il annoncé, la poursuite de la modernisation de l’Administration publique qui faciliterait beaucoup de choses. Le moment ne pouvait être mieux choisi pour le Président du CNPM de pointer du doigt les agents véreux, non seulement parce que le Gouvernement compte sur le secteur privé pour mettre en œuvre son Programme d’infrastructures économiques, mais également parce que le Gouvernement a adopté, il y a peu, le décret n°0473.PM-RM du 28 mai 2018 portant sur les mesures d’orientation de la commande publique. Il vise la préservation et le renforcement le tissu économique national en orientant la commande publique vers les petites et moyennes entreprises (PME) et la production nationale et de l’outil national de production. Cela, à travers un potentiel d’un montant de 65 milliards FCFA qui pourrait être orienté vers nos entreprises de production locale. Au regard de la pratique dénoncée par le Patron du CNPM, la meilleure offre reviendrait au mieux-disant en termes, bien sûr, de bakchich, cet autre mal insidieux qui tue à petit feu nos entreprises nationales.

PAR BERTIN DAKOUO
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