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Nouvelles mesures à Kidal : désavouée par le CSA, la CMA renonce
Publié le mardi 19 fevrier 2019  |  Studio Tamani
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
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La médiation internationale demande à la Coordination des Mouvements de l'Azawad d'abandonner l'application des « mesures réglementaires » qu'elle a adoptées la semaine dernière à Kidal. Selon la médiation algérienne, ces dispositions constituent une « violation flagrante de l'accord pour la paix et la réconciliation ». C'était ce lundi à la faveur de la 32ème session ordinaire du Comité de suivi de l'accord d’Alger, qui s'est longuement penché sur ce cas.

Selon Ahmed Boutache président du comité de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation, la décision prise par le président de la Coordination des mouvements de l'azawad ne fait que « retarder » le processus de mise en œuvre de l'accord de paix. Il demande donc aux responsables de la CMA de suspendre cette décision. « Le président de la CMA est interpellé pour retirer cette décision réglementaire indûment prise, et ne plus prendre des pareilles initiatives qui constituent une violation flagrante de l'accord », dénonce le président le médiateur algérien.
Les responsables de la CMA affirment avoir adopté ces « mesures réglementaires » dans la ville de Kidal pour « assurer la sécurité des personnes et des biens ». Selon eux, des orpailleurs de toutes les nationalités affluent actuellement vers Kidal. Le représentant de la CMA au comité de suivi de l'accord explique que « ces mesures limitées dans le temps ne visent qu'à améliorer la sécurité des personnes et de leurs biens ». Pour Sidi Brahim Ould Sidati, « dès que le gouvernement sera à mesure de régler ce problème, la CMA est prête à se retirer ».
De son coté, la Plate-forme des groupes armés signataires de l'accord s'interroge sur l'utilité de ce dispositif pris par la CMA. Selon le Secrétaire général du groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés, Gatia, membre de la plate-forme, « c'est à l'Autorité intérimaire que revient le rôle d'assurer la sécurité des populations ». « Les lois nationales devraient s'appliquer à Kidal depuis l'installation symbolique de l'autorité intérimaire et du gouverneur. Et cela devrait être corrigé le plus rapidement possible », a déclaré Fahad Ag Almahmoud.
Ainsi, le ministre de la réconciliation et de la cohésion sociale a interpellé les parties signataires de l'accord, et leur demande de montrer leur bonne foi pour accélérer la mise en œuvre de l'accord et une sortie définitive de la crise.
La pression était donc forte sur la CMA au cours de cette réunion du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation. Les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad disent prendre acte de la « grande incompréhension » suscitée par ce projet. Dans un communiqué publié lundi soir, à la fin des travaux du CSA, la CMA renonce à ce projet et se dit « ouverte à un échange avec les autorités pour parvenir à d'autres mesures capables de sécuriser les personnes et leur biens dans la localité sans nul préjudice des prérogatives de l’État ».
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