Bamako, - Un journaliste et un préfet maliens pris en otage dans le centre du pays par des jihadistes présumés et dont le gouvernement a affirmé avoir "obtenu la libération" ont été reçus mercredi au palais présidentiel de Bamako, alors qu’un troisième otage, président d’un tribunal, est décédé en détention, ont indiqué les autorités.
Le préfet de Tenenkou, Makan Doumbia, a été libéré le 17 février, 10 mois après son enlèvement dans la forêt de Kadial, au nord-ouest de Mopti, le 8 mai 2018, a précisé la présidence malienne dans un communiqué.
Le journaliste Issiaka Tamboura, "capturé" le 27 décembre 2018 près de Boni, sur l’axe Mopti-Gao, a retrouvé la liberté mardi, selon la même source.
Reçus à déjeuner au palais de Koulouba par le président Ibrahim Boubacar Keïta, les deux hommes, "marqués psychologiquement", ont remercié le chef de l’Etat pour "tous les efforts déployés par son gouvernement dans le dénouement heureux de la situation dans laquelle leur vie était en danger", selon la présidence malienne.
Dans un communiqué séparé, le gouvernement a affirmé que leur libération était le "fruit d’un long processus initie pour preserver leur vie", sans donner de détails. Mais il assure que "par le biais des passerelles etablies, (il) va poursuivre ses efforts visant a elucider le sort de tous nos concitoyens et d’en tenir informees les familles et l’opinion nationale".
Par ailleurs, le ministre de la Justice avait annoncé mardi aux responsables des syndicats des deux la magistratures que le président du tribunal d’instance de la localité de Niono (centre), enlevé en novembre 2017 par des hommes armés, était décédé fin janvier, selon un communiqué des syndicats de la magistrature.
Le décès du juge de Niono, enlevé à son domicile par des hommes armés, a été acté grâce à des "vérifications, recoupements et confirmation du préfet Makan Doumbia" après sa libération, selon la même source. Les syndicats de magistrats ont annoncé un deuil de trois jours à partir du 25 février "au niveau de toutes les juridictions du pays.