Le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a engagé les partis de la Coalition Ensemble Pour le Mali (EPM) à « considérer le gouvernement» comme le leur, le Chef du gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga comme à leur « service, au service de la majorité présidentielle ».
Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, a rencontré le samedi 16 février 2019 dans la salle des Banquets du Palais présidentiel de Koulouba, 150 représentants, dont des présidents de partis, la jeunesse et les femmes de la plateforme d’alliance électorale « Ensemble Pour le Mali (70 partis politiques)». Un regroupement de forces politiques et sociales qui ont cru en IBK et décidé d’unir leurs forces pour soutenir sa réélection en 2018.
IBK, visiblement, tout heureux de rencontrer ses amis et camarades politiques a déclaré « Chers amis pour vous dire ma joie est un truisme, c’est à dire vérité d’évidence. Et l’amitié de ce monde nous est ouverte, à un niveau que vous ne pouvez soupçonner. Vous l’avez dit, la dernière manifestation de cela date de moins d’une semaine, quand nous nous sommes trouvés en Addis Abeba pour le 32è Sommet avec notre délégation, Madame le ministre de la Culture, au point que l’on a eu l’impression qu’il s’agissait d’une rencontre panafricaine organisée au seul profit du Mali.
Et, que d’émotions quand mon jeune frère Salif Kéita, est venu à moi avec toute la différence, toute l’humilité, toute la considération me tenir des propos fraternels que je ne dirais pas ici, mais qui se sont sentis dans l’émotion que vous avez vu, l’étreignant, c’est ça le Mali.
Chacun de nous sait ce qu’il doit à ce pays. Chacun de nous devrait, en toute humilité, savoir qu’isolément nous ne sommes rien, mais ensemble, nous sommes tout et nous sommes l’objet d’admiration du monde singulièrement de l’Afrique et de nos frères africains qui nous pensent tellement forts, tellement soudés, tellement cohérents, produits d’une histoire fabuleuse, qui n ‘a pas été celle de tout le monde, elle est singulière, elle a fécondé un humanisme particulier sur les bords du Djoliba.
La grandeur s’accompagne toujours d’humilité, de grande humilité. Pour moi rien ne vaut le Mali et il n’y a aucun sacrifice auquel je ne puis atteindre pour ce pays-là, et au demeurant ce n’est pas un grand et bon sacrifice d’appeler un jeune frère et de souhaiter … et je le ferais les jours à venir, dans le prolongement de ce que vous avez entrepris.
Et permettez qu’à mon tour je vous présente à vous, à chacun de vous, à chacune de vous, à vos familles, à vos militants mes vœux sincères, profonds de très bonne et très heureuse année 2019. Inshallah,nous allons avoir cette paix !Je vous réitère tous mes vœux les plus sincères. Chacun l’aura compris également que nous commencions l’année par nous engager dans les voies de réformes qui sont absolument indiquées pour l’ancrage démocratique de ce pays.
Nos institutions sont ce qu’elles sont et seules elles comptent. Un pays n’est présent au monde aujourd’hui qu’à travers la vitalité et la force de ses Institutions. Les hommes passent, les Institutions demeurent, chacun de nous est passager, très passager. Il faut chaque fois d’ailleurs que la manifestation divine soit là pour nous le rappeler, et là nous devenons tous humbles, mais une fois cela passé nous nous reprenons à nous penser, ce que nous ne sommes pas, ce que ne souhaiterons pas être.
Donc, l’ancrage démocratique est la chose la plus sûre de salut pour un pays. Et, le Mali de 2019, sorti victorieux de l’épreuve de 2018. Rappelez-vous quand nous abordions les rivages de l’année 2018, la mer était loin d’être calme, que nous avait-on prédit ? N’allez pas vers ça, c’est la catastrophe, convenez qu’ici et maintenant le propos soit non pas de vouloir organiser les plus propres des élections, mais de convenir qu’il y’a lieu plutôt de convenir ensemble les transitions.
La suite vous la connaissez. Le Chef du gouvernement a pris à bras le corps le projet, après que nous eussions fait une révision exceptionnelle des listes, nous avons osé demander un audit à l’OIF Organisation internationale de la francophonie, lequel audit a été réputé fiable et de bon aloi, ainsi malgré quelques remises en causes, quelques soupçons, inhérents à la chose nous sommes arrivés au processus électoral lui-même.
C’est pourquoi nous avons dit qu’après le véridique populaire, nous ne saurions souffrir d’aucun complexe. Nous ne nous sentons pas un élu diminué qui doit raser les murs, non ! Pour autant nous sommes conscients qu’au niveau où il se trouve aujourd’hui, ce pays qui est au milieu des défis, à besoin de tous ses fils, toutes ses filles, pour que nous venions à chacun.
Je vais rappeler la devise chère à Guezo « si tous les fils du royaume venaient par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé ». Oui, c’est cela, chacun doit venir, nous n’avons pas la science infuse, le Gouvernement tout seul ne peut rien, le chef du Gouvernement ne peut rien si vous ne l’accompagnez pas, s’il n’est pas accompagné par l’ensemble des fils et filles de ce pays-là vers le progrès qu’attend le peuple malien privé. Donc que notre peuple aussi soit enfin contemporain de ce temps, de ce siècle, c’est notre devoir. Mais comment le réussir si au-dedans nous n’avons pas la paix, pas seulement face à l’ennemi invisible qui de manière sournoise et traîtresse nous oblige à un effort soutenu de défense qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes obligés de consacrer près de 22 % de nos recettes budgétaires à l’effort de défense et de sécurité au lieu que cela aille dans le confort social et éducationnel.
Nous avons devoir de faire en sorte que nous soyons nous aussi comme le Premier ministre de Malaisie Mahtir le disait, il y’a deux semaines à Dakar lors du forum sur l’émergence, oui mon pays est admiré aujourd’hui pour ses progrès dans le domaine économique, dans le domaine social, dans le domaine culturel mais tout cela, que nous avons réussi l’a été grâce à la paix et à la stabilité dont nous avons joui pendant un temps long.
Au départ nous fûmes nous aussi obligés de produire des efforts vigoureux de défense et de sécurisation de nos îles et de notre pays. Aujourd’hui à l’ombre de la paix la Malaisie caracole en tête des pays développés de la zone Asie.
La paix et la stabilité supposent qu’au dedans les enfants du même pays, d’un pays paternel, d’un pays qui a connu une situation brillante faite de respect réciproque, de considération de l’autre, de fraternité, bref, ce pays ne va pas avoir le secret de la concorde nationale, de la réunion de ses enfants à son chevet pour son devenir meilleur. Et, c’est pour cela qu’aucun effort en tout cas de notre part ne sera épargné pour que nous avancions.
Je ne considère aucun de mes frères comme un ennemi, aucun, nous pouvons avoir des divergences sur la même manière de conduire les affaires sur la Vision à terme, mais s’il est vrai que nous avons le même amour de ce pays, nous ne pouvons que nous retrouver en un pont de convergence pour le bonheur du Mali et des maliens.
Ce que l’EPM a fait donc est en train de conduire tout doucement mais de manière ferme et vigoureuse vers l’atteinte de cet objectif premier, le confort national aux fins d’avancer et de partir ensemble.
Je pense que le gouvernement avait le devoir de créer les conditions d’atteinte de ce que je viens d’indiquer, c’est pourquoi le cadre de concertation nouveau, il est vrai que ce n’est pas la panacée, il est clair également aussi que tout le monde de l’action politique nationale aujourd’hui devrait pouvoir en être, donc que les critères soient rugueux et que chacun qui le souhaite et dont la parole est entendue et écoutée par le pays soit de la partie.
Nous sommes tous concernés, c’est tout à fait légitime qu’on me le demande et nous y sommes absolument acquis.
Je crois que l’EPM a été mis en place à la faveur de l’élection présidentielle on se surprend même à regretter qu’elle n’est pas été mise en place plus tôt ; c’est vrai parce qu’aucune action gouvernementale ne peut prospérer s’il n’y a pas le socle du soutien populaire qui ne peut être animé que par vous, les partis de la majorité présidentielle, sans cela, le président est esseulé.
Aujourd’hui Alhamdoulilayi….Donc mes frères, je suis dans un bonheur je l’ai dit au départ, dont je ne peux pas cacher qui est physique, qui est intellectuel, spirituel et réel. À chacune et à chacun, sachez que je n’oublie personne, j’ai mon rythme, j’ai mon style, mais je n’oublie personne, aucun camarade sur le bord de la route.
Et le geste et le mot suivant même anodins peuvent faire la différence ».
IBK a été félicité pour sa nomination par ses pairs comme coordinateur pour la culture, les arts et le patrimoine lors du 32è Sommet ordinaire de l’UA à Addis Abeba. Au nom de tous les partis politiques membres de la majorité présidentielle qui ont souverainement décidé de soutenir la candidature de IBK à l’élection présidentielle de 2018.
L’EPM a été mis en place le 26 mai 2018 avec comme objectif principal de soutenir la candidature de IBK dès le premier tour en vue de sa réélection, mais également s’approprier, s’assumer et défendre le bilan du premier mandat, consolider les acquis de l’œuvre de redressement national entamé pendant la période 2013-2018, et assurer une majorité parlementaire confortable à l’Assemblée nationale.
Nous soutenons les efforts que mène au quotidien l’équipe gouvernementale conduite par Monsieur Soumeylou Boubèye Maiga». L’occasion était bonne pour l’Alliance EPM de présenter à IBK son mémorandum et les actions entamées depuis le 4 septembre 2018 et leurs perspectives jusqu’en 2019, notamment dans le cadre des reformes constitutionnelles dont la révision de la Constitution du 25 février 1992, l’appui au Gouvernement sur le front social et à la paix et la sécurité au Mali dans le cadre de la Vision présidentielle des réformes politiques et institutionnelles
Unifier les forces pour rénover et moderniser les institutions de la République. Les activités politiques pour l’apaisement du front social. Dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens, de l’apaisement du front social, EPM félicite le Gouvernement pour tous les efforts dans le cadre de la décrispation du climat social qui demande des sacrifices budgétaires énormes visant à l’amélioration des conditions de vie des populations.
L’EPM participera à tous les dialogues politiques pour le Mali et à l’information, la sensibilisation et la mobilisation des populations maliennes en vue de la révision constitutionnelle.
EPM et Gouvernement conjugueront leurs efforts en vue du respect des délais légaux pour le référendum et les élections législatives. EPM entend accompagner IBK jusqu’au bout pour la réussite de son second mandat » a évoqué M. Ba vice-président de l’EPM.
Les échanges du jour ont été introduits par Dr Bocari Treta du RPM, en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, des présidents des Institutions de la République, des membres du Gouvernement, des proches collaborateurs du Président de la République, des présidents politiques et sociaux de l’EPM.