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Après la défaite contre le Mali, L’EN descend de son nuage
Publié le mardi 12 juin 2012   |  LIBERTE




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La belle série de l’EN de Vahid Halilhodzic a pris fin dimanche soir à Ouagadougou, face à une sélection malienne aussi puissante physiquement qu’insolente, offensivement, d’efficacité.
Retombant naïvement et euphoriquement dans ces trompeuses erreurs d’appréciation et de jugement qui ont causé tant de mal à la sélection de Rabah Saâdane dans un passé encore récent, ceux qui se sont empressés de voir cette équipe nationale plus belle qu’elle ne l’était vraiment, lui tressant des louanges dithyrambiques au lendemain de la large victoire face à un faible Rwanda, l’ont d’ailleurs vu et ont, ainsi, pu la juger sur sa vraie nature avant-hier soir face à une formation malienne qui, bien que toujours placée mais jamais sacrée, fait bel et bien partie des gros bras du continent et demeure, de fait, un baromètre fiable en matière d’adversité.
Pourtant, au vu de leur tout premier quart d’heure, les Verts, qui n’ont pas eu à Ouagadougou ce fameux problème à l’allumage, laissaient transparaître des signes assez rassurants d’une force mentale qu’on croyait inébranlable et d’un caractère offensif qui ne s’est, certes, jamais démenti tout au long des quatre-vingt-dix minutes que dura cette rencontre mais qui n’a, cependant, pas réellement contribué à changer la donne au tableau d’affichage.
Car, si en matière d’intention de jeu porté vers l’avant, l’EN a donné l’impression de faire ce qu’il fallait, c’est en défense qu’elle a failli, commettant de ces erreurs qui ne pardonnent pas dans ce genre de rencontre face à un adversaire aussi aguerri que ce Mali de Seydou Keïta. Et à ce sujet, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic ne serait pas exempt de tout reproche, lui qui a décidé de remodeler sa défense par rapport à la dernière sortie officielle face aux Rwandais. En faisant le pari d’un Smaïl Bouzid qui aura confirmé, si besoin l’était encore, qu’il manquait terriblement de prédispositions pour hériter d’une place de titulaire au sein de l’arrière-garde des Verts, Vahid Halilhodzic a joué la carte de sa présence (et non pas puissance) physique. Pari perdu puisque “son” titulaire sur le flanc droit de la défense constituait, assurément, le maillon faible de l’arrière-garde des Verts de par ses relances imprécises, ses interventions aucunement rassurantes et, également, sa responsabilité entière et avérée dans le premier but encaissé à la demi-heure de jeu lorsqu’il laissera son vis-à-vis malien qu’il devait marquer “à la culotte” dans ce genre de phase de jeu et de “séquence arrêtée” placer un coup de tête qui s’avérera imparable. En faisant le choix de titulariser Bouzid en latéral droit, Halilhodzic s’est, en parallèle, inintelligemment privé de l’activité débordante du dynamisme, du punch et de la percussion offensifs d’un Abderrahmane Hachoud qui avait, pourtant, fait forte impression successivement face au Niger et au Rwanda à Blida et qui possède, entre autres, une technique en mouvement et une qualité de centres bien supérieures à celles du limité Bouzid. Pénalisante erreur stratégique que celle de Vahid Halilhodzic de ne pas avoir, donc, cru davantage en Hachoud, le freinant net dans son élan et dans sa courbe ascendante en lui préférant un Bouzid, visiblement “inadaptable” à ce poste si spécifique d’arrière droit. Remplacé à la 84e minute de jeu par l’attaquant Hilel Soudani, son alter ego sur le flanc gauche, le Milanais Djamel Mesbah en l’occurrence, n’a, lui non plus, pas fourni une prestation qui l’exempterait de critiques justifiées. Fréquemment dépassé, s’aventurant rarement dans le camp adverse et donnant la nette impression de manquer de compétition, ou du moins de n’être pas assez performant qu’avant son transfert chez l’Everest milanais, Mesbah n’a, à aucun moment de la partie, fait basculer le jeu à gauche comme le faisait si bien un Nadir Belhadj qui, mine de rien, rendait bien des services à cette EN à la faveur de son activité débordante, ses chevauchées offensives et ses centres devant le but souvent bien exploités.
Quand bien même il bûcherait quotidiennement comme un forcené aux entraînements du côté de Milanello, Djamel Mesbah a, sur ce point, confirmé que même en étant un sociétaire du grand Milan AC, le manque de compétition pardonne rarement à ce niveau et risque de fragiliser énormément sa position de titulaire indiscutable en sélection. à l’image de ses deux arrières latéraux, pas vraiment au niveau dimanche, l’EN, joueuse sans être fameuse, a surtout confirmé que beaucoup de travail restait encore à faire en perspective de la longue et sinueuse route menant au Brésil et à sa Coupe du monde 2014. Notamment en ce qui concerne cette fragilité défensive devenue inquiétante sur les balles arrêtées qui était, il n’y a pas si longtemps que cela, l’une des forces majeures de cette sélection.


R. B.

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