Les administrateurs de l’Office de protection des végétaux (OPV) ont examiné et adopté hier, dans la salle de conférence de la structure, le procès-verbal et l’état d’exécution des recommandations de la 14è session, le bilan d’activités 2018-2019 et le point d’exécution du budget 2018 ainsi que le programme phytosanitaire au titre de la campagne agricole 2019-2020. C’était lors de la 15è session ordinaire du conseil d’administration.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le conseiller technique du ministère de l’Agriculture, Dramane Sanogo, en présence du directeur général de l’OPV, Demba Diallo. Le programme phytosanitaire de l’OPV s’articule autour des actions de la surveillance phytosanitaire, la lutte contre les nuisibles, le développement du cadre de collaboration et de partenariat et le renforcement des capacités des agents et des producteurs.
Avant d’ouvrir les travaux, le conseiller technique du ministère de l’Agriculture a indiqué que le secteur agricole joue un rôle important dans la stabilité économique et sociale du pays. La préservation du potentiel productif qui, selon lui, est un pan important de la sécurité alimentaire et l’amélioration du cadre de vie des populations sont assurées par les services de la protection des végétaux. Harmonieusement intégrées au plan de campagne agricole consolidé, les activités de l’OPV s’inscrivent dans la logique d’intensification de la production agricole, dont la finalité est de garantir la souveraineté alimentaire et de faire du secteur du développement rural, le moteur de l’économie nationale. « En dépit de ce rôle important, force est de reconnaître aujourd’hui que l’OPV ne dispose pas des moyens de sa politique », a souligné le conseiller technique.
Il a rappelé que la situation phytosanitaire de la campagne agricole 2018-2019 a été marquée principalement par la présence des chenilles légionnaires d’automne dans les principaux bassins de production de maïs du pays et celle des oiseaux granivores dans la bande sahélienne et dans les zones rizicoles. Il a également relevé qu’il est réconfortant de savoir que des actions concertées ont permis de juguler ces fléaux et de préserver nos productions agricoles. « C’est ainsi que sur 25.609 hectares infestés, tous nuisibles confondus, les traitements ont porté sur 14.664 hectares, soit un taux de 57,26% », a-t-il indiqué.
Dans le souci de préserver l’environnement, il révèlera que le choix des interventions a porté prioritairement sur les bio-pesticides et les méthodes alternatives de lutte contre les nuisibles. Par ailleurs, a dit M. Sanogo, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de lutte contre les mouches des fruits, les efforts déployés ont permis de réduire significativement le nombre des interceptions des mangues maliennes aux frontières de l’Union européenne. « Ces interceptions sont passées de 66 en 2016 à seulement 11 en 2018, soit une réduction de 16,66% », a encore indiqué le PCA. Il a aussi relevé que la dynamique enclenchée devra se poursuivre et se renforcer pour améliorer la qualité de la mangue malienne au regard des exigences du marché international.
Pour les perspectives de 2019, le directeur général de l’OPV a révélé que « nous avons tiré les enseignements de la campagne passée pour corriger les insuffisances au niveau des dispositifs de surveillance et de lutte ». Mais, il s’est aussi empressé d’ajouter que « l’Office a besoin des moyens, s’ils n’arrivent pas, il sera difficile pour la structure d’obtenir des améliorations ». Demba Diallo a saisi l’opportunité du conseil pour réitérer ses besoins en équipements et en logistique. Ces moyens, a-t-il précisé, permettront d’intervenir avec de meilleure chance d’anéantir les nuisibles surtout à temps. Il a également souhaité que les produits soient disponibles et les agents mieux formés et outillés pour identifier les nuisibles et appliquer les méthodes de lutte les mieux appropriées.