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L’imam Mahi Ouattara menace le Premier ministre : «Si jamais Soumeylou Boubèye Maïga qualifie le meeting de théâtralisation, il ne passerait pas une nuit chez lui à plus forte raison à la tête du gouvernement…»
Publié le samedi 23 fevrier 2019  |  Le Wagadu
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L’imam Mahi Ouattara est revenu dans son sermon du vendredi 15 février sur les péripéties du meeting organisé par le Haut conseil islamique, quelques jours plus tôt. L’érudit a déclaré que le Premier ministre ne peut pas se permettre de qualifier le meeting de «théâtralisation».

Le meeting organisé par le Haut conseil islamique n’en finit pas de défrayer la chronique. Quelques jours après l’évènement, l’imam Mahi Ouattara sort du silence. Comme à son habitude, l’imam de la mosquée de Sébénikoro affirme tout haut ce que beaucoup de personnes pensent tout bas.

«On doit dire la vérité même si elle est contre nous. Notre rencontre a suscité beaucoup de réactions avant et après sa tenue. Il y a des allégations en cours qui sont archifausses», clame le dignitaire religieux dans une vidéo d’une vingtaine de minutes qui circule sur facebook.

Vêtu d’un grand boubou basin gris, chéchia sur la tête, écharpe de même couleur enroulant le cou, un mouchoir en main dont il se sert pour essuyer sa bouche, l’imam se tient debout derrière un pupitre qui trône magistralement à l’intérieur de la mosquée. Des pots sont à portée de main à table et à proximité. On entend des murmures de fidèles venus nombreux pour écouter le sermon du vendredi.

«Si jamais Soumeylou Boubèye Maïga qualifie le meeting de théâtralisation…»

À propos des allégations prêtées au Premier ministre, qui parle de théâtralisation, l’imam Ouattara, sauf argument contraire, estime qu’elles sont antérieures au meeting. «Je ne crois pas qu’il ait qualifié notre meeting de théâtre», explique-t-il. Au demeurant, il invite le Premier ministre à sortir pour le réitérer.

Comme une menace à peine voilée et pointant ses doigts à ses fidèles, il ajoute : «si jamais Soumeylou Boubèye Maïga qualifie le meeting de théâtralisation, il ne passerait pas une nuit chez lui à plus forte raison à la tête du gouvernement…».

Le président de la République française en prend également pour son grade, comme si le Premier ministre était son larbin. «Même si on remplit les mains d’Emmanuel Macron d’or, il n’oserait pas qualifier le meeting organisé par les religieux musulmans de théâtralisation», prévient-il.

Soumeylou Boubèye Maïga s’adresse à des leaders religieux

«Non, il n’a pas dit cela et je refuse de sortir les choses de leur contexte pour faire plaisir à des gens», tempère l’imam et invite par conséquent les musulmans à faire de même. Car certains veulent l’utiliser comme une arme de guerre afin de faire remonter les uns contre les autres. «On en a assez de ce genre de pratiques qui ne résolvent rien.» Selon lui, Soumeylou Boubèye Maïga s’adresse à des leaders religieux qui ont fait irruption sur la scène politique. Toutefois, il juge les propos du Premier ministre très déplacés.

Pour terminer, l’imam Ouattara a appelé les leaders religieux et les hommes politiques à trouver un terrain d’entente. «Car, quoi qu’il advienne, même après les massacres, on finira toujours par s’asseoir autour d’une table de négociation afin de trouver une solution à la crise», conclut l’érudit.

Abdrahamane SISSOKO

Source : Le Wagadu
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