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Ecole: Une grève s’achève; une autre commence: Quand tout le monde devient complice de la mort programmée du Mali
Publié le lundi 25 fevrier 2019  |  Infosept
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© aBamako.com par A S
Le ministre de l`éducation lance les épreuves du CAP.
Le ministre de l`éducation nationale, le prof Abinou Tèmè a procédé ce lundi au lancement des épreuves du Certifat d`aptitude professionnelle (CAP).
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L’école, et dans tous les ordres d’enseignements confondus, traverse depuis plus de deux décennies une véritable crise compromettant dangereusement l’avenir de toute une génération. Tous les régimes, de l’avènement de la démocratie à nos jours, ont certes connu leurs crises, mais à des degrés différents, et aucun n’a véritablement apporté la thérapie nécessaire pour sa guérison. Ne dit-on pas que pour détruire une nation qu’il ne faut pas lui faire la guerre, mais il suffit d’enseigner la médiocrité et la corruption à son peuple ?

Au Mali, l'école a cessé d’être le creuset où fermentent toutes les imaginations que la science éclaire de sa flamme vive, et cela depuis 1992. Le constat est alarmant et le bilan est catastrophique, depuis l’avènement des pseudos démocrates au pouvoir. L’école n’a jamais connu une stabilité sous l’ère des démocrates.

Ce sont des années blanches qui ont alterné avec des années facultatives ou tronquées sous l’œil complaisant de tous les acteurs. Aujourd’hui, on s’achemine inévitablement vers une de ces trois scénarii à cause de multiples grèves des enseignants, à la grande indifférence des autorités en charges de gérer le pays. En effet, la Coordination des syndicats des enseignants du secondaire, du fondamental et du préscolaire, appelée Synergie et regroupant les fonctionnaires de l’Etat et ceux des Collectivités territoriales, est en grève de 13 jours, qui prendra fin le 1er Mars 2019.

Au lieu que le Gouvernement du Mali mette à profit ce temps relativement long pour arracher un accord autour des points d’achoppement, c’est plutôt par mépris et indifférence totale qu’il gère cette crise. D’où l’irritation des enseignants qui ont déposé encore un autre préavis de grève de 15 jours. Ce qui est aberrant, c’est le silence coupable des parents d’élèves et la complicité passive de tout le peuple qui regarde impuissant la destruction de notre pays par son inaction face aux actes des autorités, qui relèguent l’école au second plan.

Les points de désaccord ne sont qu’au nombre de trois à savoir: une prime de logement, la relecture du décret concernant la gestion des examens, en termes de frais de correction, de surveillance, de secrétariat et le troisième point concerne l’accès aux services centraux de l’Etat par les fonctionnaires des collectivités. Ces trois points sont-ils de la mer à boire pour des autorités qui se soucient de l’avenir du pays ?

Toutes les tentatives de négociations, qu’elles soient menées par la commission des bons offices ou par le syndicat lui-même, ont échoué car le gouvernement n’a pas bougé d’un iota. C’est un niet sans concession, prétextant que les caisses de l’Etat sont vides. Selon nos sources, la dernière réunion, présidée par Mme la Ministre de la Fonction Publique et du Travail, Racky Talla, a fini par convaincre les responsables de la Synergie de la mauvaise foi du Gouvernement qui n’a même pas daigné proposer face aux revendications des enseignants. De 9 heures à 18 heures, Mme la Ministre est restée dans la salle, mais sans proposition.

En somme, IBK est-il en train de réaliser son vœu, en maintenant les enfants des pauvres dans la misère et l’obscurantisme, pour permettre à leurs enfants de venir s’accaparer de tout ? Alors, qu’attendent les parents des pauvres pour agir afin de ne pas répondre demain devant le tribunal de l’histoire pour leur silence coupable ?

Youssouf Sissoko
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