Ce n’est pas la première fois que le chef de l’organisation terroriste tunisienne Ansar Charia, Seifallah Ben Hassine (alias Abou Iyadh), est annoncé mort. Cette fois-ci c’est le site « Menastream » qui affirme que le terroriste aurait été abattu, le 21 février 2019 au Mali.
Abou Iyadh, qui a fui en Libye depuis 2013, aurait été tué dans une opération menée par les forces françaises dans la région d’ El-Aklé, à 300 km au nord-ouest de Tombouctou, à la frontière avec la Mauritanie.
En janvier 2017, l’armée libyenne avait aussi annoncé la mort du terroriste tunisien sur son sol, photo à l’appui. Mais peu de temps après, l’information a été démentie, l’homme abattu a été identifié comme un autre terroriste libyen répondant au surnom d’Abou Abdelkader Abou Jerad.
En 2014 et 2015, on annonça aussi sa mort mais les tests ADN ont révélé qu’il ne s’agit pas d’Abou Iyadh. Cette fois-ci, serait-elle la bonne ?
Ce chef des djihadistes, cerveau de plusieurs attaques terroristes, notamment les assassinats politiques de Chokri Belaïd (6 février 2013) et Mohamed Brahmi (25 juillet 2013), avait été encerclé un certain 14 septembre 2012, après la prière du Dhohr, à la mosquée Al-Fath, au centre-ville de Tunis, au lendemain de l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, dont il était l’un des principaux instigateurs, mais les autorités sécuritaires ont facilité sa fuite (il a quitté la mosquée déguisée en niqab), sur instruction de l’ancien ministre de l’Intérieur Ali Laarayedh (Ennahdha).
Y. N.