Le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA a présidé, hier lundi 25 février 2019, au CICB, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de haut niveau sur la réforme du système de santé au Mali. Le Président IBK a décidé de la gratuité des soins curatifs et préventifs pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes (en périodes pré et post natale), y compris les accouchements, et les personnes de plus de 70 ans, les services de planification familiale, les 1ers soins d’urgence, et ceux de dialyse et autres mesures.
Nous vous proposons l’intégralité de son intervention.
Chers amis, comprenez que je vous unisse tous en bel hommage, comment aurais-je pu ne pas en être ce matin. En ce moment, je devais être avec mes pairs à Niamey, le Chef du Gouvernement, mon jeune frère Soumeylou, a eu l’obligeance de m’y représenter.
Il savait le contenu, il savait que j’étais attendu ici aujourd’hui, par tous les messages que je viens de voir. En outre, le merveilleux monde de la santé, je le dis sans démagogie, je n’en ai nul besoin, je ne suis pas en campagne, je suis élu.
Le merveilleux monde de la santé, qui se dépense sans compter en toutes ses strates, dans des conditions souvent inimaginables, et pour des revenus pas toujours évidents. Ce monde de la santé méritait le respect que je lui accorde bien volontiers.
La mortalité infanto-juvénile, la malnutrition, connaissent des sommets, pas à notre honneur, non. Je serai inconscient d’en être satisfait. Il y a donc des coups de cravaches à donner, dans tous les sens. Nous ne serons pas complaisants avec nous-mêmes, nous avons des lacunes, qui gênent pas toujours les moyens, qui tiennent d’habitude acquise, c ‘est pourquoi, l’intérêt du travail que nous avons confié à Madame le ministre Safia Bolly, après qu’elle eue réussie brillamment l’exercice au niveau des Nations Unies, de venir faire le profit à son pays également, de ce qu’elle avait réussie là-bas réformer notre système à l’intérieur, en revisitant les méthodes, les modes de faire, quand une tâche n’est pas bien comprise, quand une tâche n’est pas bien articulée, elle ne peut être exécutée à souhait, avec bonheur.
Donc, la réforme de l’Etat aide la conférence de la vie publique, participe de cela. Pas d’un effet de mode, nous en avons beaucoup, et je suis heureux, de voir combien les deux départements sont en train de travailler en synergie absolue pour faire de la réforme du secteur de la santé ce que nous souhaitons, qu’elle soit une réussite, pour que du sommet à la base, de la base au sommet, dans un maillage heureux, l’ensemble du système de santé du Mali soit revu et corrigé pour le bonheur des Maliens.
Que partout, où le Malien souffre, qu’il ait accès au minimum requis. Cela, en ce 21è siècle, n’est pas une prouesse, mais un devoir et c’est une honte qu’il n’en soit pas ainsi, oui bien sûr, nous avons des excuses, nous avons des arguments, la situation sécuritaire, oui, elle nous pèse, il est vrai que le tribut payé est assez lourd.
22 % de nos ressources budgétaires vont à la Défense et à la Sécurité, mais oui, là aussi, il faut assumer. Mais quand on défend les hommes, quand on protège le pays, on a le devoir de faire en sorte que ces hommes-là soient disponibles également pour construire le pays, par la force du travail, comment le faire s’ils sont terrassés par la maladie ?
L’effort qui est fait, en matière de Défense et de Sécurité devra déployer également dans le domaine de la santé. C’est pourquoi, je n’ai aucune difficulté, vous m’y avez combien intelligemment conduis, oui, jusqu’au Chef du gouvernement, qui a dans son mot final, indiqué que le gouvernement serait bien disposé d’attendre de moi, mais c’est déjà fait, le Chef du gouvernement a déjà attesté, que je valide tout ce qui a été indiqué là en terme d’accès aux soins de santé…Nous validons. Nous validons avec le plus grand bonheur. Nous validons Monsieur le ministre : la gratuité des soins de santé primaire curatifs et préventifs pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes y compris les accouchements, et les personnes de plus de 70 ans, moi-même j’en fait partie, de la planification familiale, des dialyses, des premiers soins en cas d’urgence dans toutes les structures sanitaires (accidents et catastrophes), la mise en place d’un réseau d’Agents de Santé Communautaire ( ASC) intégré aux CSCOM et aux maternités rurales qui fournira des services essentiels gratuits à tous ceux qui en ont besoin au niveau de la communauté. Parallèlement, il faudra réfléchir sur une nécessaire restructuration du système ASACO-CSCOM et maternités rurales afin de résoudre les principaux problèmes qui affaiblissent le système de soins de santé primaires, l’amélioration de la Gouvernance et le renouvellement du plateau technique en ce qui concerne les soins de santé secondaires et tertiaires, le réseau Centre de Santé de Référence de District, les hôpitaux régionaux et les hôpitaux spécialisés, une restructuration approfondie voire la création des services au niveau du ministère de la Santé et de l’hygiène publique pour plus d’efficacité et d’efficience doit être faite.
Le Gouvernement s’engagera également à examiner la possibilité d’accroître l’allocation de son budget national consacré à la santé. Et c’est pourquoi, la communauté internationale devra accorder un accompagnement et un soutien fort, je n’en doute pas, et un soutien fort de cet engagement de haut niveau du Gouvernement pour la réussite de la réforme pour qu’ainsi elle puisse se réaliser et cela de façon à réduire immédiatement et de façon significative la mortalité infanto-juvénile et les autres facteurs de morbidité et de mortalité dans notre cher pays. C’est à ce prix-là et à travers ces réformes, que le Gouvernement du Mali, en collaboration avec la Communauté internationale, fera du Mali ce que nous souhaitons un pays leader en matière de gouvernance de réforme du secteur de santé dans ce continent africain. Je déclare donc ouvert l’Atelier de haut niveau sur la réforme du secteur de santé, Merci !