« Le dialyse, la planification familiale, les soins pour les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans et les vieux de 70 ans » seront désormais gratuits au Mali dans toutes les structures publiques. L’annonce a été faite ce lundi 25 février 2019 par le Président de la République. C’était lors de l’ouverture des travaux d’élaboration du document cadre de la reforme de la santé. Ce document sera axé sur trois points à savoir la gouvernance, l’amélioration de l’offre de santé et le financement du système de la santé.
Cette reforme du système de la santé s’explique, selon le Ministre de la Santé, par le manque de plateau technique, la mauvaise gouvernance du système ou encore la mortalité infantile. Ce dernier point a d’ailleurs augmenté de 1995 en 2012 à 101 morts pour mille naissances vivantes.
Pour inverser cette tendance, les autorités annoncent des mesures fortes. Elles sont entre autres la gratuité des soins curatifs et préventifs pour les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 70 ans et le dialyse dans toutes les structures publiques.Cette reforme en cours devrait traiter également les questions de l’amélioration du plateau technique, la gouvernance du système de santé et son financement.
« Ces actions vont coûter, cette année, à l’État 6 milliards de FCFA et 69 milliards en 2022 », a expliqué le ministre de la santé, avant d’ajouter que cela nécessite d’allouer 6% du budget national au secteur de la santé.
Pour donner un cadre juridique à ces différentes mesures une centaine d’experts a commencé ce lundi 25 février des travaux de 4 jours pour élaborer un document cadre pour cette reforme.
«Si toutes ces promesses se réalisent, nous serons les plus heureux», affirme le syndicat des travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. Selon son porte parole, Djimé Kanté, il faut d’abord bien équiper les hôpitaux nationaux avant de rendre des soins gratuits. «Les soins qui se font dans les petits CSCOM dans d’autres pays ne sont pas faisables aujourd’hui dans nos plus grandes structures hospitalières publiques »,regrette-t-il