La visite du Premier ministre français au Mali du vendredi 22 au dimanche 24 février 2019 a été une occasion favorable pour le Mali de se voir débarrasser de beaucoup de terroristes et d’essuyer plusieurs attaques. La France attend que les Maliens la félicitent, mais malheureusement ces opérations relèveraient d’un complot plutôt que d’une réelle opération de traque. On fait face à une opération de piège plutôt de traque.
Samedi 23 février 2019 dans la région de Dialoubé au centre de Mali notamment à Mopti, la Barkhane a fait un communiqué le lundi 25 février 2019 pour informer l’opinion nationale et internationale qu’elle a conduit une opération dans cette zone en collaboration avec les forces armées maliennes.Opération qui a permis de neutraliser des terroristes.
Depuis Niamey la force française au Mali, Barkhane a lancé une patrouille de mirage 2000, lit-on dans le communiqué qui précise qu’elle était appuyée par un drone Reaper. Ce mirage et ce drone ont réalisé une frappe aérienne ayant permis la neutralisation d’une quinzaine de terroristes, indique-t-on dans ce communiqué. « Ce nouveau succès, qui s’inscrit dans la continuité d’opérations menées dans cette même zone au cours des dernières semaines, cherche à réduire toujours plus le niveau de menace dans cette région peu accessible du delta intérieur du Niger », précise Barkhane à travers son communiqué.
Cette attaque intervient après celle menée au nord du Mali précisément à Tombouctou le 21 février 2019 et qui a coûté la vie à onze terroristes notamment à un adjoint de Iyad Ag Ghaly, Yahia El Hamman. Cette opération a été également menée par Barkhane.
En l’espace de trois jours, cette mission française vient ainsi de réussir deux opérations du genre. Toutes deux se sont déroulées à la veille ou pendant la veille de la visite du Premier ministre français accompagné par une forte délégation, dont la ministre des armées, Florence Parly, au Mali. S’agit-il alors d’une saison de piège ? La coïncidence est assez frappante. Ces réussites d’attaque récurrentes ces derniers temps ne seraient-elles pas un tapage médiatique visant à gagner davantage la confiance des Maliens ? En tout cas, l’armée malienne n’est pas citée dans l’attaque du jeudi. Nous n’avons pas vu de communiqué de sa part également. Ces attaques relèveraient plutôt d’une saison de pièges que de traque de terroristes.
Toutefois, les terroristes semblent ne pas se laisser faire. Vendredi 22 février 2019 à Siby, des membres d’un contingent guinéen ont été victimes d’attaque ayant coûté la vie à trois d’entre eux et a fait deux blessés, dont un civil. Dimanche 24 février 2019, le camp Boubacar SadaSyde Koulikoro a reçu la visite malencontreuse d’un véhicule piégé. Une attaque qui a fait des blessés.
Toutes ces « traques » et « attaques » ne sont pas claires. Que la France joue franc jeu avec le Mali !