Samedi 23 février 2019, le Mali célébrait à l’instar des autres pays, la journée internationale contre le F CFA. À cette date, le meeting qu’organisaient les membres de « urgences-panafricaniste Mali » à la bourse de travail a été empêché par la police sous prétexte qu’il n’était pas autorisé. Malgré cet état de fait, le chargé du volet communication, information et sensibilisation de ‘’urgences-panafricanistes-Mali », Amadou Diallo, a saisi cette occasion pour lancer un message.
Malgré l’interdiction du meeting, Amadou Diallo, membre de la commission de communication, d’information et de sensibilisation de « urgences panafricanistes-Mali », s’est prononcé sur cette journée.
A l’entame de ses propos, il a trouvé irréfutable l’argument tenu par la police consistant à soutenir que la demande de la tenue du meeting n’avait été adressée aux membres de la bourse de travail qu’à deux semaines avant la cérémonie. Dans la foulée, Amadou spécifie que l’unique objectif du meeting était de dénoncer le franc CFA en tant que « virus » pour les pays qui l’utilisent. «Tant qu’on est dans cette monnaie, l’Afrique n’ira nulle part. Le franc CFA est un virus, un cancer incurable pour tous les pays qui l’utilisent. La France nous l’a imposé depuis 1945 et elle ne nous l’a pas imposé comme ça. Elle s’est inspiré d’une technique utilisée par les Allemands pendant leur occupation de l’Europe au moment de la Deuxième Guerre mondiale », précise-t-il avant d’ajouter : « Les allemands ont tiré beaucoup de profits dans ça.
Raison pour laquelle De gaulle a instauré cette monnaie en Afrique pour un seul objectif : piller les ressources de l’Afrique de façon systématique et gratuitement ». Selon Amdou Diallo, pour « combattre le système de F CFA », et « mettre fin à la France-Afrique, à nos accords de défense voire les conneries que l’occident est en train de causer chez nous aujourd’hui», il faut sortir de cette monnaie. Dans la poursuite de ses idées, le panafricaniste indique aussi que « L’Afrique ne tirera rien dans cette coopération et exploitation d’esclavagisme déguisé en France-Afrique ».
Pour M. Diallo, le F CFA n’est qu’un cancer, et la preuve à cela, a-t-il rappelé, est la nuance qui se trouve de nos jours entre les pays qui utilisent cette monnaie et ceux qui ne l’utilisent pas. « La preuve, les pays qui étaient dans cet accord de F CFA comme le Maroc, la Guinée, la Mauritanie sont tous sortis pour des raisons que ça ne fait pas leurs affaires. Donc, dit-il, que les gens le croient ou pas on n’a aucun avantage dans l’utilisation du F CFA ».
Selon toujours le panafricaniste, ce F CFA est une monnaie conçue par la France qui ne tire profit qu’à elle seule. Dans sa logique de panafricanisme, Diallo rappelle aussi que « toute nation qui n’utilise pas sa monnaie n’est pas souveraine, car ajoute-t-il, la souveraineté d’une nation commence d’abord par la maitrise de sa langue, ensuite la monnaie. (Si tu n’as pas ta monnaie, tu ne maitrises rien), nos présidents sont sous l’emprise absolue de la France dû à ce FCFA, le marionnettisme de nos dirigeants est également dû à ce problème de F CFA».
Et d’ajouter : « Puisque c’est la France qui fabrique la monnaie, elle décide donc de ce qui doit être envoyé au Mali ou d’autres pays qui font usage de cette monnaie. Même le fait de dire que c’est elle qui choisit nos chefs d’État est dû à ce problème ». Selon lui, si on arrive à laisser cette monnaie, tout le monde verra ce que la France deviendra. « Elle occupe le 7e rang économique du monde aujourd’hui ; mais le jour où l’Afrique va se débarrasser de cette monnaie, la France se retrouve au 25e rang ».
Parlant de l’interdiction du meeting, Amadou Diallo dit n’avoir jamais vu un président « autant médiocre, apatride, démagogue, pantin comme Ibrahim Boubacar Keita ». « C’est lui qui disait que ATT n’était pas un démocrate. Mais depuis qu’il est venu au pouvoir, il n’y a que des interdictions de manifestations qui se sont de plus en plus multipliées. IBK est « un dictateur déguisé en démocrate ».Il n’est vraiment pas un président. « Il fait honte à tout le monde ». Mais qu’il comprenne quelque chose, le mal retourne toujours à celui qui le fait. Qu’il croit en Dieu ou pas, celui qui ne croit pas à Dieu, croit néanmoins que le temps existe puisqu’il sait que le temps est le second nom de Dieu. « IBK n’a aucun sens d’un religieux», exprime le panafricaniste.