AfriqueAccusations de certains groupes de presse au Sénégal : Des organisations de professionnels de médias demandent aux candidats Seck et Sonko de revenir sur leurs mots
Après le scrutin du 23 février dernier, certains candidats, notamment Idrissa Seck et Ousmane Sonko se sont permis d’accuser nommément des groupes de presse d’avoir manqué de professionnalisme dans le traitement des dernières informations des élections générales au Sénégal, dont la présidentielle. Des propos qui ne plairont pas à la grande majorité du monde des médias au Sénégal qui s’est immédiatement manifesté dans un communiqué diffusé le lundi 25 février.
Suite aux propos dégradants tenus par les candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko à l’encontre des médias nationaux et internationaux lors des dernières élections présidentielles au Sénégal, certaines organisations de médias du Sénégal se sont réunies ce lundi 25 février à Dakar pour condamner à l’unanimité, dans un communiqué de presse, ces attaques proférées contre les professionnels du média.
Ces propos tenus le soir même du scrutin, par les deux candidats étaient de nature accusatoire à la presse d’avoir fait un traitement tendancieux des résultats issus du vote des Sénégalais. Idrissa Seck, leader de la coalition ‘’Idy2019’’, a parlé dans la généralité tout en faisant référence à des médias ‘’locaux et internationaux’’, mais Ousmane Sonko, leader du mouvement ‘’ Sonko président’’, quant à lui, est allé très loin jusqu’à citer certains médias comme : le groupe futur médias et la 2stv, aussi bien que les journalistes de la RFI et de France 24.
Les cinq grands groupes et organisations de presse à avoir manifesté leur indignation face à ces attaques irresponsables de personnalités présidentiables sont : le syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal ( SYNPICS), le conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), l’association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL), l’association de la presse étrangère au Sénégal (APES) et la convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
Ces groupes de presse signalent que la RFI et la France 24 ne peuvent en aucun cas élire le président de la République du Sénégal, avant d’ajouter que le fait de croire à ça même est déjà une forfaiture intellectuelle et un manque de respect notoire au sénégalais. Par conséquent, ils diront que pointer du doigt, les journalistes étrangers, est une maladresse aux relents xénophobes que les professionnels des médias du Sénégal ne sauraient cautionner. Le communiqué indique par ailleurs que l’appartenance de GFM et de 2stv, à des personnalités politiques marquées, ne saurait justifier de douter du professionnalisme de leurs équipes rédactionnelles d’où sa demande aux incriminés de revenir sur leurs propos.