Les enseignants des écoles fondamentales prévoient d’aller de nouveau en grève. Ils ont déposé un préavis de grève allant du lundi 11 mars au 05 avril prochain pour la première semaine.
La deuxième semaine débutera du lundi 18 mars au vendredi 22 mars et la troisième semaine du lundi 1er avril au vendredi 5 avril inclus. Cette nouvelle situation a poussé le ministre de l’éducation nationale à adresser une lettre à tous les directeurs d’académies d’enseignements le 13 février dernier, pour les inviter à appliquer la loi relative à l’exercice du droit de grève. Il s’agit de procéder à des retenues sur salaires des enseignants correspondants aux journées de grèves observées. Cette mesure est rétroactive sur les périodes de grève observées depuis le 19 décembre 2018 jusqu’au 01 mars 2019.
Ces mouvements de cessation de travail découlent de l’arrêt des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Alors que la grève de trois semaines prendra fin ce 1er mars, les enseignants des écoles fondamentales veulent observer un autre arrêt de travail de 15 jours. La raison fondamentale de ces grèves ? Le blocage des négociations entre les syndicats et le gouvernement. Sur les 10 points de revendication, un consensus a été trouvé autour de 7. Selon Soumana Coulibaly, membre du directoire des syndicats signataires du 15 octobre 2016, les trois points de désaccord sont : « l’octroi d’une prime de logement, l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat, et la relecture du décret portant allocation des indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels.
École :
La colère des femmes à Sikasso
Hier, mercredi, des dizaines de femmes ont organisé une manifestation à Sikasso pour réclamer l’éducation de leurs enfants. En clair, ces femmes protestaient contre l’arrêt des cours dans les écoles suite aux grèves des syndicats de l’enseignement. Pendant la manifestation, des slogans hostiles aux autorités ont été entendus. L’indifférence des autorités face au sort des « enfants des pauvres » était dénoncée.