Au cours d’une opération conjointe des armées malienne et française ce week-end, dans le Centre du Mali, une vingtaine de djihadistes ont été tués. L’opération militaire franco-malienne anti djihadistes s’est déroulée dans la commune de Dialloubé, ce week-end. Pendant longtemps, cette zone était aux mains des islamistes armés. Ils y faisaient régner leur loi et une bonne partie de l’administration avait décampé. Il y a quelques mois, l’armée malienne avait desserré l’étau. Mais d’importantes poches d’insécurité existent toujours. C’est d’abord l’armée française qui est entrée en scène. Deux avions Mirage 2000 basés à Niamey au Niger, pays voisin du Mali, ont décollé. Selon l’état-major des armées françaises, ils ont visé des positions djihadistes. Ensuite, très rapidement, l’armée malienne est arrivée sur les lieux. Selon une source militaire locale, au moins un hélicoptère malien a bombardé des positions alors que des soldats au sol ont détruit deux petites bases des djihadistes. Bilan de l’opération : « une vingtaine » d’ennemis neutralisés, c’est-à-dire tués ou arrêtés, des armes saisies ainsi que des documents, ajoute la même source militaire. L’armée française intervient de plus en plus dans le Centre du Mali, où elle coordonne ses actions avec l’armée malienne.
Terrorisme :
Le terroriste tunisien Abou Iyadh annoncé mort
Ce n’est pas la première fois que le chef de l’organisation terroriste tunisienne Ansar Charia, Seifallah Ben Hassine (alias Abou Iyadh), est annoncé mort. Cette fois-ci c’est le site « Menastream » qui affirme que le terroriste aurait été abattu, le 21 février 2019 au Mali.
Abou Iyadh, qui a fui en Libye depuis 2013, aurait été tué dans une opération menée par les forces françaises dans la région d’El-Aklé, à 300 km au nord-ouest de Tombouctou, à la frontière avec la Mauritanie. En janvier 2017, l’armée libyenne avait aussi annoncé la mort du terroriste tunisien sur son sol, photo à l’appui. Mais peu de temps après, l’information a été démentie, l’homme abattu a été identifié comme un autre terroriste libyen répondant au surnom d’Abou Abdelkader Abou Jerad. En 2014 et 2015, on annonça aussi sa mort mais les tests ADN ont révélé qu’il ne s’agit pas d’Abou Iyadh. Cette fois-ci, serait-elle la bonne ? Ce chef des djihadistes, cerveau de plusieurs attaques terroristes, notamment les assassinats politiques de Chokri Belaïd (6 février 2013) et Mohamed Brahmi (25 juillet 2013), avait été encerclé un certain 14 septembre 2012, après la prière du Dhohr, à la mosquée Al-Fath, au centre-ville de Tunis, au lendemain de l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, dont il était l’un des principaux instigateurs.
Djankabou :
17 civils tués par un engin explosif
Mardi 26 février, dans la commune de Diankabou, 17 civils ont été tués par un engin explosif enfoui dans le corps d’un homme abattu”, selon un élu régional. L’information a été confirmée par une source de sécurité. L’attaque jihadiste aurait également fait quinze blessés civils. Les parents d’un homme disparu, qui était allé chercher de la nourriture pour son bétail, ont découvert son cadavre dans la commune de Diankabou. Ils “ont approché imprudemment le cadavre qui a explosé en tuant 17 personnes. Les hommes armés qui ont assassiné l’homme ont mis dans et autour de son corps des explosifs”, a précisé la source de sécurité.
Le 14 février, deux militaires avaient été tués et six blessés lors d’une attaque menée avec un procédé similaire dans le nord du Burkina Faso voisin, selon l’état-major général des armées burkinabé.
Ansongo ;
Arrestation de quatre jeunes
Quatre jeunes de moins de 30 ans, ont été arrêtés par le commissariat de police de Labbezangale, le lundi 25 février dernier, à Ouatagouna (cercle d’Ansongo). Selon des témoins, ces jeunes gens fumaient du cannabis lorsqu’ils ont été arrêtés par une patrouille des mouvements autodéfense dans la ville. L’un d’entre eux a tenté de résister en s’agrippant à l’arme. Il a été blessé par balle. Selon le commissaire, ces jeunes se ravitaillent depuis le Niger.
Sahel :
400 milliards pour le climat
Les chefs d’Etat et de gouvernement de 17 pays du Sahel ont tenu, le lundi dernier, un sommet à Niamey pour valider un “plan d’investissement climatique” de 400 milliards de dollars sur 12 ans, a annoncé, le mercredi dernier, le gouvernement nigérien. Ce plan élaboré pour « la période 2018-2030 », qui concerne « 17 Etats de la bande sahélienne, allant de l’océan Atlantique à la Corne de l’Afrique », est « très ambitieux ». Il est « la traduction des engagements de nos Etats à travers l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique », a déclaré le ministre nigérien de l’Environnement, Almoustapha Garba, lors d’une conférence de presse. Son coût est estimé à « un peu moins de 400 milliards de dollars » (plus de 350 milliards d’euros). La région du Sahel, qui abrite plus de 500 millions d’habitants, pour une superficie d’environ 10 millions de km2, est extrêmement vulnérable face aux changements climatiques, « ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes ».