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Adama Ben Diarra porte parole du Mouvement On Tout compris : « La France doit dégager et tous ceux qui s’opposent se feront dégager »
Publié le jeudi 28 fevrier 2019  |  aBamako.com
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Le Mouvement On Tout compris ‘Waati Sera’’ a tenu une conférence de hier mercredi 27 février à la bourse de travail pour dénoncer : la pérennisation du colonialisme français en Afrique et la répression suivie de l’arrestation de quatre manifestants ors du meeting le vendredi dernier devant la pyramide.

La conférence a enregistré entre autres : la présence des représentants de la jeunesse SADI, Bakary Traoré, de la jeunesse de GPM, Kalil Saramoye Cissé, du mouvement On A tout compris, de l’ONG Urgences Panafricanistes, mouvement Mali Kelenya, R A D Mali, et celui d’Igdah Mali Té Tila.

Ainsi, dans une déclaration le porte-parole Adama Ben Diarra a affirmé que la France doit dégager pour arrêter le génocide de la France au Mali. Aussi il a également indique aussi la prendra une nouvelle tournure nous vous livrons l’intégralité de son discours ci-dessus :
Jeunesse GPM, R A D Mali, jeunesse SADI, ONG Urgences Panafricanistes Mali, Mouvement On A Tout Compris, CCPM Igdah Mali Té Tila, Mouvement Mali kelenya, UDM CC.
Déclaration liminaire :
La semaine écoulée a exigé à toute la population malienne une double dose de joie et de chagrin. Pendant que tout le monde se laissait emporter par les délices de la victoire du Mali à la CAN au Niamey, la nouvelle de l’assassinat du juge Sounkalo KONE a soudainement attristé plus d’un. Les juges de la République ont observé un deuil de trois jours à la mémoire de leur homologue qui prend fin aujourd’hui.
Comme un coup de soulagement, l’actualité impose une autre tournure par la libération de Makan DOUMBIA, préfet de Ténékoun et brusquement du journaliste Issiaka TAMBOURA des mains de leurs ravisseurs.
Comme le temps qui coule, l’actualité n’a pas cessé de suivre son petit bonhomme de chemin. Il semblerait que la visite annoncée du premier ministre de la France, Edouard Philippe, a été ressentie comme la plus terrible de toute l’actualité. Cela dit que la politique africaine de la France est très mal ressentie au Mali, comme partout dans le monde. D’ailleurs, de François Mitterrand à Emmanuel MACRON, les chefs d’État se succédant au pouvoir, ont dénoncé cette politique qui tire son origine de l’époque coloniale et qui vise à pérenniser le colonialisme français vis-à-vis de ses anciennes colonies jusqu’à la fin des temps. À titre de rappel, Le Général De Gaule la décrète en ces termes : « Pour les territoires coloniaux, il ne saurait être question du self gouvernement, même dans un futur lointain et la France poursuivra cette politique de refus avec détermination. » C’était lors de la conférence tenue à Brazza en 1944.
Au moment où les autorités italiennes dénoncent avec force et détermination la pérennisation du colonialisme français en Afrique, tout en provoquant le flux migratoire des Africains vers l’Europe, le dictionnaire français nous laisse lire que la France a trouvé en IBK un homme politique qu’il cherchait depuis fort longtemps pour néocoloniser le Mali. C’est un cas cité dans le dictionnaire, pour mieux expliquer le mot néocoloniser. Donc pour des Maliens, qui sont aptes à lire entre les lignes, cette visite de travail au Mali du 22 au 24 février 2019 du premier ministre français Edouard Philippe en compagnie d’une forte délégation, permettra de nouer davantage le pacte d’agression de la France contre l’État du Mali engagé dans une guerre proxy sustentée par la France. Pour manifester notre trop grande réticence à cette politique française, nous membres de ces organisations citées ci-dessus, fûmes mobilisés pour nous faire entendre, le vendredi dernier, lors de la visite de cette délégation française. Pour une question de précision, les participants à cette mobilisation ont occupé les devantures de la Pyramide du Souvenir. Ils scandaient : « stop au génocide de la France au Mali, stop au mécanisme CFA, stop à la guerre d’agression de la France au Mali. » En outre, les messages étaient lancés contre la présence des troupes françaises au Mali et le pillage systématique du pays par les forces impérialistes que M. MACRON défend. Lors de son passage à Ouagadougou, en novembre 2017, il déclarait : « Il ne faut pas avoir une approche bêtement anti-impérialiste. » Or, la Charte de l’Impérialisme stipule en son article premier : « De la Devise :- Devise de l’impérialisme : Gouverner le monde et contrôler les richesses de la planète ; Notre politique est de diviser pour mieux régner, dominer , exploiter et piller pour remplir nos banques et faire d’elles les plus puissantes du monde .» L’article 02 de la même Charte précise : « Aucun pays du tiers-monde ne constitue un État souverain et indépendant. » Ces deux articles illustrent à suffisance, la quintessence de la nouvelle politique Française en Afrique. À présent, elle fait l’objet d’une vaste contestation, même en France par les Gilets Jaunes. Ils revendiquent dans le 23ème point de leur Charte contrairement à celle des impérialistes : « Cesser les pillages et les ingérences politique et militaire, rendre l’argent des dictateurs et les biens mal acquis aux Africains. Rapatrier immédiatement tous les soldats français. Mettre fin au système du FCFA qui maintient l’Afrique dans la pauvreté. Tisser des rapports d’égal à égal avec les États africains. »
Sachant que notre constitution reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et de venir, le libre choix de la résidence, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation( article 05), nous avons voulu porter notre voix plus haute pacifiquement . Hélas, une soldatesque débarque sur le site et nous réprime en arrêtant quatre de nos camarades qui furent libérés, le lundi 25 février 2019. Il y a eu un blessé grave de cette bavure. Décidément, nous condamnons ces attitudes insalubres de la police malienne.
Dans un futur proche, la lutte prendra une nouvelle tournure. Le peuple malien s’exprimera au moyen de la désobéissance civile pour sortir de cette crise. (Article : 121 de la constitution)




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