Dans le cadre de son combat contre le franc CFA, la branche du mouvement panafricaniste de Kemi Seba au Mali, ‘’urgence panafricaniste Mali’’ a, après être empêchée de manifester le 23 février dernier par les forces de sécurité pour raison de non-autorisation, a changé de fusil d’épaule. C’était dans la cour même de l’institut français à Bamako que le mouvement conduit Bassaro Sylla a dit non aux Français et à sa monnaie de la colonisation.
Dans l’après-midi du jeudi 28 février 2019, plus d’une dizaine de militants panafricanistes s’était rendue dans la cour de l’institut français de Bamako au Mali pour dire à haute et intelligible voix non à ce qu’ils qualifient de la nouvelle forme de colonisation monétaire. Ils diront qu’il est enfin temps d’ « arrêter de sucer le sang des Africains ».
Selon les manifestants, toutes les politiques de partenariat de la France avec l’Afrique sont des moyens de maintenir la mainmise sur la richesse de ce continent en complicité avec certains dirigeants africains. Parallèlement au franc CFA, les manifestants disent aussi en avoir marre de la France, de la coopération française, de l’institut français, de la France- Afrique et de l’armée française en opération au Mali.
Le leader du mouvement Bassaro Sylla a, dans son message, tenu à rappeler que son mouvement n’est ni violent encore moins destiné au peuple français, mais à la politique d’ingérence de la France, dévastatrice de l’Afrique : « … Aujourd’hui, nous sommes venus vous dire de faire énormément attention parce que la jeunesse africaine est plus que jamais décidée. Nous sommes en colère, mais actuellement, nous sommes venus pacifiquement, nous sommes venus vous dire de laisser nos territoires. Nous ne sommes pas contre le peuple français, mais contre l’oligarchie française… », a-t-il déclaré dans son message.
ISSA DJIGUIBA