Depuis Janvier dernier, la direction générale de la Nouvelle société sucrière du Mali, (NSukala) a licencié 7 chauffeurs pour avoir observé le mot d’ordre de grève de 72 heures de l’union nationale des travailleurs du mali (UNTM). Cette mesure a été jugée illégale par plusieurs structures dont la direction régionale du travail de Ségou et surtout par le ministère de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions. Mais la direction de N Sukala refuse de réintégrer les chauffeurs, malgré les injonctions du ministre de la Fonction Publique et de l’UNTM.
Depuis quelques années, des responsables de la direction de NSukala, au lieu de faire une gestion responsable pour relever les nombreux et difficiles défis auxquels la société est confrontée, se sont transformés en vampires pour sucer le sang des travailleurs.
Dans cette société, les travailleurs ont affaire à une mafia, dont les chefs d’orchestre sont le DG, DGA et le DRH, lesquels sont insensibles à la douleur et aux plaintes des travailleurs inhérentes aux mauvaises conditions du travail et au non-respect des textes. Plus grave il arrive que la direction de NSukala refuse d’exécuter les ordres du gouvernement.
L’illustration parfaite et récente est le refus de la direction de NSukala de réintégrer les 7 chauffeurs qu’elle a licenciés suite à la grève de l’UNTM. Cela, malgré les injonctions de la ministre de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions.
Saisie par le comité syndicale UNTM, la direction régionale du travail de Ségou a ordonné la réintégration immédiate de ces chauffeurs en vain. La médiation de l’UNTM est restée également vaine. Toute chose qui laisse croire que la direction de Nsukala ne craint et ne recule devant rien, même devant l’autorité de tutelle qui est le ministre du Développement Industriel. Lors d’une visite dans cette société, celui-ci a menacé de prendre ses responsabilités si les responsables de la société ne prenaient les leurs.
Pour jouer à la prolongation avec le gouvernement par rapport au sort des 7 chauffeurs, le DG et le DRH se rejettent la responsabilité de leur licenciement. Mais selon nos informations, c’est le directeur des ressources humaines de N-Sukala, Adama Bolezogola qui serait le principal obstacle à la réintégration des chauffeurs, pour plusieurs raisons. Nos sources indiquent que les 7 chauffeurs sont du comité syndical Untm dont l’existence à N-Sukala n’a jamais été digerée par le DRH, Adama Bolezogola. Celui-ci a toujours soutenu et favorisé les travailleurs du comité syndical CSTM au détriment de ceux de l’UNTM, conformément au principe ‘’diviser pour mieux régner’’. C’est pourquoi, il aurait utilisé la grève de l’UNTM comme prétexte, pour licencier les 7 chauffeurs, en violation du Code du travail qui garantit droit de grève.
Suite aux incessantes médiations, le DRH a laissé entendre qu’«aucun ministre ou inspecteur du travail ne lui fera changer sa décision sa décision ». C’est dire que la réintégration des chauffeurs n’est pas pour demain.
Aujourd’hui, le laxisme du gouvernement et de l’UNTM face à cette situation requinque les responsables de N-Sukala dans ses violations des droits des travailleurs. Dans ces conditions, ils seront peu, les travailleurs de cette société à observer un autre mot d’ordre de grève de l’UNTM, laquelle s’est montrée incapable de défendre ses propres membres.
Des sources révèlent que lors du prochain conseil d’administration de N-sukala prévu, le 6 mars prochain, l’accent sera mis sur la qualité du sucre et la gestion des ressources humaines. Aussi, la révocation de certains responsables de N-Sukala sera également au menu de ce conseil d’administration. L’épée de Damoclès plane-t-il sur la tête des responsables qui créent des ennuis à la société ? A suivre…