Les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont organisé, mercredi, un sit-in devant la Trésorerie régionale de Kayes pour dénoncer les retenues sur leurs salaires.
« Il y a eu une retenue sur les salaires de février des enseignants grévistes. C’est une injonction venant de la hiérarchie. Le gouverneur est au courant de cette manifestation. Le ministre de l’Economie et des Finances a saisi son homologue de l’Education pour des retenues sur les salaires des enseignants grévistes.
Le directeur de l’Académie d’éducation de Kayes a dressé la liste des enseignants concernés par cette mesure », a expliqué l’Inspecteur des finances Mohamed Lamine Dagnon, Fondé de pouvoirs à la Trésorerie régionale de Kayes.
En l’absence du Trésorier payeur, en mission, M. Dagnon, a accueilli et écouté les manifestants qui lui ont remis une déclaration. Selon lui, 365 enseignants des écoles secondaires et fondamentales sont concernés par cette mesure. Il s’est réjoui du caractère pacifique du sit-in, tout en soulignant que les manifestants ont quitté la Trésorerie régionale dans le calme.
Vers 9 heures, il y avait un impressionnant dispositif de sécurité devant ce service, situé au cœur de la Cité des rails. L’accès au Trésor, qui n’est pas loin du grand marché, était filtré par des éléments de la garde nationale.
Selon des informations recueillies auprès de certains grévistes, les enseignants protestent contre la retenue sur le salaire qui, selon eux, ne figure pas sur leur bulletin. Ils brandissaient des affiches pour dénoncer cette mesure « illégale » qui ne fait qu’aggraver la crise scolaire qui commence à toucher les écoles privées de la ville et ses banlieues.
En début de semaine, des groupes d’élèves ont fait sortir leurs camarades des écoles privées des deux rives (droite et gauche) du fleuve Sénégal pour trois jours. Parmi ces établissements, figure l’école Aminata Barry qui n’avait connu aucune perturbation depuis le début de cette année scolaire. Hier encore, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), a fait sortir tous les élèves de toutes les écoles publiques et privées de la ville.
Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO), le Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), le Syndicat national des enseignants du secondaire de l’Etat et des collectivités (SYNESEC), le Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYLDEF), le Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT), le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES) et la Fédération nationale de l’éducation, des sports, des arts, de la recherche et de la culture (FENAREC) observent, depuis plusieurs jours, un mouvement de grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.