LIBREVILLE - Préoccupée par la protection des sites du Patrimoine mondial au Mali, face à la situation politique incontrôlable dans le Nord, l`Organisation des Nations Unies pour l`éducation, la science et la culture (Unesco) insiste sur l`appui des partenaires et des pays voisins, selon sa directrice générale, Irina Bokova.
Dans un entretien à Xinhua lors d`un forum des premières dames d`Afrique en faveur des femmes du continent à Libreville au Gabon, Mme Bokova a fait état des efforts de pour sauver du pillage les mosquées et autres manuscrits sauvegardés depuis des siècles à Tomboctou et Gao, villes aujourd`hui contrôlées par des groupes armés islamistes.
Question : Comment l`Unesco vit-elle l`imbroglio politique au Mali où il y a des inquiétudes pour le patrimoine culturel de Tombouctou et de Gao ?
Réponse : J`ai envoyé récemment une mission à Bamako de voir avec le gouvernement comment gérer cette situation si difficile, parce qu`il y a des sites du Patrimoine mondial de l`Unesco, des mosquées extraordinaires. Il y a aussi les manuscrits qui représentent une richesse extraordinaire du patrimoine culturel. J` ai averti aussi tous les partenaires, tous les pays voisins, le secrétaire général des Nations Unies. J`ai discuté de cette question avec M. Boni Yayi qui est le président de l`Union africaine, récemment avec le président Ouattara. Il faut tout faire pour sauver le patrimoine.
Q : Avez-vous des informations faisant état de pillage de ces richesses culturelles ?
R : Il y avait une information sur la destruction partielle d` une des mosquées qui nous a beaucoup inquiétés. Il n`y a pas beaucoup d`autres informations malheureusement.
Q : Quelles sont les actions de l`Unesco en 2012 pour l` éducation qui est l`un des thèmes de ce forum des premières dames d`Afrique ?
R : Beaucoup de programmes. Nous avons travaillé dans beaucoup de projets. Nous sommes concentrés sur les pays les moins avancés en Afrique subsaharienne, de toute façon, et sur les priorités de nos programmes. C`est le système éducatif, l`enseignant, les curricula, l`éducation des filles. Ce sont des grands sujets qui nous occupent.
Q : Est-ce qu`il y a des programmes particuliers pour le nouvel Etat indépendant du Sud-Soudan ?
R : Oui, nous avons ouvert là-bas un bureau et on travaille très bien.