Nous ne cesserons jamais de remercier vous nos fidèles lecteurs (la portion congrue) pour le temps consacré à prendre du plaisir à tenir nos feuilles (que certains traitent de choux) entre vos doigts pour nous lire.
Sinon force est de reconnaître, de nos jours, qu’il suffit d’un clic pour se retrouver sur le grand boulevard des infos, distillés entre des groupes, des profils anonymes, des vidéomans et autres sur les médias sociaux. D’ailleurs ce sont eux qui sont pompeusement désignés comme des ‘’influenceurs’’. Ils font et défont les actualités sous toutes les coutures. Ils ne craignent rien, se rendent curieusement populaires, ne payent pas d’impôts, ne justifient pas leurs sources, ni leur niveau d’études. Certes, l’histoire a démontré que les meilleurs journalistes, en tout cas dans la presse écrite, ne sont pas issus d’écoles de journalisme, mais les faits sur les medias sociaux, en tout cas dans nos contrées, prouvent chaque jour que Dieu fait, l’immense majorité, des plus populaires des influenceurs n’ont aucune référence sociale.
Au fond d’eux-mêmes, ils souhaitent seulement attaquer, déconstruire et faire révolter pour se sentir utile. On dit par rapport à certains pays que les réseaux sociaux ont joué un grand rôle dans le processus de changement. Chez nous, cela est moins senti, ce sont plutôt quelques têtes brûlées, souvent sans domiciliation connue, pour ne pas dire de famille inconnue, qui s’insurgent en donneurs de leçons, plutôt en tireurs embusqués. Cela, souvent sans une moindre retenue, à balancer la vie privée des honnêtes citoyens, leur nudité, toujours avec une grande dose de mensonge. D’ailleurs le mensonge, l’outrecuidance et les insultes sont les seuls ingrédients essentiels pour se rendre populaire sur les réseaux sociaux au Mali. Ils ont la malice de ramer toujours dans le même sens que l’opposition. De ce fait, ils tirent leurs revenus des poches de ces pontes politiques, qui ne se privent jamais des services (souvent malsains) de leurs soutiens activistes. Après avoir fait d’eux des militants (sans aucune preuve d’adhésion de leur part), ils entendent faire d’eux ‘’les intouchables illégaux’’ de la République.
En illustrent les cas des récents ‘’vidéomans, activistes-influenceurs’’, certains qui s’auto filmaient en train d’insulter les forces de l’ordre en charge de maintenir la quiétude, d’autres qui vilipendaient à partir des vidéos montages des honnêtes citoyens, dont certains leaders religieux.
Face à ces dérives graves, la police a ouvert des enquêtes pour interpeller ces présumés auteurs de tels forfaits graves, afin de les mettre à la disposition de la justice dans les règles de l’art.
Inopinément, c’est la principale plateforme des partis politiques de l’opposition sous le sceau du FSD (Front pour la Sauvegarde de la Démocratie) qui s’est fendue derrière un communiqué laconique, dans lequel, elle exprime sa profonde inquiétude face à ce qu’elle appelle « une vague de répression » que le gouvernement abat sur des « militants de l’opposition… ». Et ce, sans manquer de : « mettre en garde le Premier ministre et son gouvernement contre les atteintes aux droits et libertés qu’ ils préparent avec les gouverneurs de régions et du district pour mettre le pays tout entier au pas, en violant les libertés d’ expression et de manifestations pacifiques ». La connivence subjective, que l’on soupçonnait depuis longtemps est maintenant flagrante.
Cette réaction de l’opposition est inappropriée et sans intérêt pour le peuple. C’est comme pisser dans un violon. Or quand « on pisse contre le vent, on mouille sa chemise » dit-on.