Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, a pris part, samedi dernier, aux obsèques des soldats tombés le 1er mars sur le champ d’honneur.
Pour la circonstance, le ministre Tiémoko Sangaré était accompagné du chef d’état major général des Armées, le général de division Bemba Moussa Keïta et du gouverneur de la région de Mopti, le général de division Sidy Alassane Touré. Plusieurs responsables militaires y ont également pris part.
Un des véhicules du détachement de la compagnie des commandos parachutistes en fin de mission à Boulkessi, qui se rendait à Bamako a heurté un engin explosif improvisé entre Dinangourou et Dioungani, faisant 9 morts et un blessé. Le ministre est venu à Koro pour rendre un dernier hommage aux dignes fils du pays qui sont ainsi fauchés par les forces du mal dans l’accomplissement de leur mission.
Les obsèques ont eu lieu à la cité administrative. Après la lecture de l’oraison funèbre, les hommages aux victimes et la prière sur les morts, ils ont été accompagnés dans leur dernière demeure par les autorités administratives, politiques, coutumières, leurs frères d’armes et la jeunesse de Koro.
Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a présenté les condoléances et signifier la solidarité du président de la République, chef suprême des armées.
C’était aussi l’opportunité pour lui de témoigner la solidarité des membres du gouvernement à nos forces armées et de sécurité et à l’ensemble des populations de la Région de Mopti éprouvées par les attaques terroristes.
«Dans le contexte actuel, il est impératif que tous les Maliens se regroupent autour des forces armées et de sécurité, que tous apportent leur concours, en appui aux efforts que nos forces sont en train de fournir», tel était le message du président de la République, délivré par le chef du département en charge de la Défense.
Tiémoko Sangaré a exprimé ensuite la reconnaissance de la nation aux hommes «sur le terrain qui font un travail remarquable». Affirmant la supériorité des FAMas sur le terrain, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a assuré que «ces derniers temps, nos hommes sont en train d’abattre un travail fabuleux sur le terrain, l’ennemi en face, n’ayant plus la capacité réelle de combattre contre eux, a choisi de changer de mode opératoire».
La première formule trouvée est la pose d’engins explosifs improvisés (EEI). Ces derniers temps, nos hommes qui tombent sur le terrain sont victimes des EEI, mais rarement du fait des combats, a ajouté le ministre Sangaré. «Le deuxième mode opératoire qui est d’un cynisme inouï et d’une inhumanité inimaginable, est le fait de piéger des corps d’êtres humains, toutes choses qui prouvent que nous avons en face des gens qui n’ont ni foi, ni loi», regrette-t-il.
Le ministre Tiémoko Sangaré a profité de la circonstance pour lancer un appel aux populations. Selon lui, l’enjeu, c’est notre tranquillité, la liberté des uns et des autres, la cohésion et le vivre ensemble, l’intégrité de notre Etat et de notre territoire. C’est pourquoi l’ennemi pose des actes lâches et barbares pour démoraliser nos forces, diviser nos communautés, opposer les groupes ethniques.
Le climat actuel dans le centre a été provoqué intentionnellement par les ennemis de la paix et cela leur profite. «La posture qui vaille pour chacun, c’est d’apporter son soutien aux forces armées et de sécurité, de faire attention à la manipulation et de revenir aux mécanismes traditionnels de gestion des conflits, aux valeurs de cousinage, de camaraderie…», a conclu Tiémoko Sangaré.