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Régulation du discours religieux et lutte contre l’extrémisme : Les jeunes du G5 SAHEL organisent la riposte
Publié le mardi 5 mars 2019  |  L’Essor
Sidi
© Autre presse par DR
Sidi Ali Ould Bagna, président de « La jeunesse Arabe du Mali
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L’hôtel Salam abrite, depuis hier, un atelier de «Plaidoyer sur la régulation du discours religieux pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme religieux dans les pays du G5 Sahel». Cet atelier est organisé par le Réseau des jeunes des pays du G5 Sahel, en collaboration avec Human Security Collective. L’objectif principal de cette réunion est de faire une large lecture des pays du G5 Sahel, en termes d’expériences et, surtout, les actions menées dans les différents pays en matière de plaidoyer pour la régulation du discours religieux et de proposer des mécanismes pour plus d’efficacité.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, en présence du président du Réseau des jeunes du G5 Sahel, Sidi Ali Ould Bagna, du coordinateur du G5 Sahel au Mali, Chérif Hamidou Ba, et du représentant de Human Security Collective, Théophile Djedjebi.
Dans son discours de bienvenue, le président du Réseau des jeunes du G5 Sahel au Mali a affirmé que la jeunesse sahélienne, de par son poids démographique, constitue une couche sociale très importante, qui joue un rôle de premier plan dans l’œuvre de reconstruction nationale, de consolidation de la paix et de la sécurité dans notre espace. Sidi Ali Ould Bagna notera cependant que la jeunesse fait face à de multiples problèmes qui tendent à freiner sa participation à la consolidation de la paix.
Pour lui, ces difficultés sont, notamment, l’accès à une éducation de qualité et à l’emploi, la crise de confiance, la violence, le terrorisme et le banditisme résiduel…
Dans cette dynamique de consolidation de la paix dans notre pays, à en croire M. Bagna, il est plus que nécessaire de soutenir le financement de l’apprentissage religieux. Selon lui il s’agira d’encourager les prêcheurs à permettre aux fidèles d’avoir une meilleure compréhension de leur religion. Selon le président du Réseau des jeunes du G5 Sahel, qu’on soit chrétien ou musulman, nous avons besoin tous de la paix, de l’entente, estimant que nos différences sont seulement une question de croyance.
«Toutes les religions prônent un intérêt commun pour l’humanité, la tolérance, le respect des droits de l’Homme, l’amour et la solidarité pour consolider l’unité nationale et travailler main dans la main pour lutter contre tout ce qui effrite la paix et la stabilité dans le Sahel, à travers les canaux de communication dans ce domaine vital», a-t-il martelé. Pour lui, il est important de s’atteler à l’instauration de la tolérance religieuse pour mettre fin aux conflits contemporains menaçant l’avenir du Sahel.
A sa suite, le représentant de Human Security Collective, Théophile Djedjebi, a indiqué que cette rencontre est très importante, car impliquant la jeunesse, les différentes confessions religieuses et tout le monde. «Ça montre la dynamique qu’il faut dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. C’est dans ce sens que nous soutenons les initiatives des jeunes du Réseau de G5 Sahel», a-t-il précisé. Dans la lutte contre ce fléau, le point focal du G5 Sahel a rappelé les actions menées par sa structure, notamment sur le volet sécuritaire et celui du développement. Pour le volet militaire, Chérif Hamidou Ba a cité la mise en place de la Force conjointe du G5 Sahel et de la Cellule de lutte contre la radicalisation.
«Nous avons compris qu’il faut absolument des actions de développement, c’est pourquoi nous avons élaboré le Programme d’investissement prioritaire (PIP). Les partenaires se sont engagés à financer ce programme à hauteur de 2,4 milliards d’euros. Au Mali, nous allons lancer des projets dans le cadre de ce PIP», a-t-il annoncé.
Le ministre des Affaires religieuses et du Culte a, pour sa part, rappelé que le Mali a souffert de ce qu’est l’extrémisme religieux et la radicalisation, pour avoir eu pendant un moment, les 2/3 de son territoire occupés par ce courant de la «pensée unique».
Selon Thierno Amadou Omar Hass Diallo, aujourd’hui, grâce à la communauté internationale, le Mali s’en sort heureusement. Au point de vue politique, s’est réjoui le ministre, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a fait le pari de la jeunesse pour ce second mandat.
«La lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent passe par la pratique des libertés d’expression, les libertés confessionnelles. Car, nous avons la certitude qu’au Mali, nous sommes Maliens, et le choix religieux vient après cette question d’appartenance à la République… Il faudrait un mécanisme de régulation du champ religieux, et le ministère des Affaires religieuses et du Culte vient donc assumer ce rôle de régulation du champ religieux, sans être dans le cultuel», a clarifié le ministre Diallo.
Toujours, selon le chef du département en charge des Affaires religieuses, le Mali porte le leadership de la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation dans l’espace G5 Sahel.
Dans sa lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation, le département, selon le ministre, est porteur de la politique nationale et de la stratégie de lutte contre l’extrémisme violent. Aussi, le thème de l’atelier est-il un élément de ce projet.
Selon Thierno Amadou Omar Hass Diallo, la lutte contre l’extrémisme religieux passe par le développement. Il a invité les partenaires à conjuguer leurs efforts pour agir en faisant plus d’écoles, plus de maternités, en mettant en valeur l’Office du Niger, en créant des emplois. «Aidez nous à aller vers des lendemains meilleurs. Nos Etats font ce qu’ils peuvent, mais ils ont leurs limites», a-t-il plaidé.
Harouna
YOUSSOUF

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