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Kolokani : 116 villages abandonnent l’excision
Publié le mercredi 6 mars 2019  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de déclaration solennelle d`abandon public de la pratique de l`excision à Sanando
Bamako, le 29 janvier 2019 L`ONG ERAD et Plan International Mali ont procédé à la signature de déclaration solennelle d`abandon public de la pratique de l`excision avec le chef de village de Sanando
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Au Mali, les Violences basées sur le genre (VBG) sont des problèmes de protection, de santé et de droits humains qui affectent un grand nombre de personnes. Selon l’enquête par grappe à indicateurs multiples (MICS) 2015, Koulikoro est la 2è région, en termes de prévalence des Mutilations génitales féminines et excision (MGF/E) et du mariage des enfants, avec respectivement 97% des femmes de 15 à 49 ans et 78% des filles de 0 à 14 ans excisées, 58% des femmes de 15 à 49 ans mariées avant 18 ans et 20% des filles mariées avant 15 ans.

Ces statistiques, qui interpellent, ont conduit l’ONG Tagnè et l’UNICEF, en partenariat avec l’UNFPA, à mettre en œuvre le projet : «Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs, lutte contre l’excision et les mariages d’enfants, planification familiale dans 150 villages du cercle de Kolokani». Le programme est financé par la Belgique et d’autres partenaires notamment la Suède.

Dix-huit mois après la mise en œuvre du projet, 116 villages des communes de Kolokani (Nossombougou, Ouolodo, Tioribougou Kolokani et Toumanibougou) sur 150 couverts par les activités, se sont engagés dans une convention de façon consensuelle et publique à abandonner la pratique de l’excision et du mariage des enfants. La cérémonie de signature de convention s’est déroulée, jeudi dernier à Kolokani. Elle était présidée par la représentante du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Guindo Yassine Gakou, en présence des autorités administratives et coutumières de la région de Koulikoro.

Selon la présidente d’honneur de l’ONG Tagnè, Mme Konaté Massitan Keïta, l’excision et le mariage des enfants peuvent causer les fistules, les troubles gynécologiques et les troubles sexuels. A cela, s’ajoutent la toxicomanie, les accouchements difficiles et le décès. Elle a indiqué que les acquis des 18 mois de dur labeur de sa structure et de l’UNICEF ont besoin d’être consolidés par un travail soutenu des relais et des personnes de bonne volonté.
Dans son allocution, la représentante du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a indiqué que cette journée témoignait de la prise de conscience individuelle et collective des conséquences néfastes des VBG en général, de l’excision et du mariage des enfants en particulier.

«Les messages qui sont lancés à travers discours, poèmes, sketchs, témoignages et la déclaration publique des communautés prouvent leur engagement individuel et collectif à adopter de nouvelles normes sociales positives en vue de promouvoir et protéger davantage les droits de la femme et de l’enfant», a déclaré Dr Guindo Yassine Gakou. Et d’exhorter les communautés signataires au respect strict de ce «noble» engagement.

La représentante de l’UNICEF, Daniela Luciani a réitéré le plaidoyer de sa structure pour l’adoption de la loi contre les VBG en 2019 afin de renforcer l’impact des déclarations d’abandon des MGF/E et du mariage d’enfant par toutes les communautés villageoises.
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