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Gouvernement de transition : De quelle marge de manœuvre dispose le « Martien » Cheick Modibo Diarra?
Publié le mardi 12 juin 2012   |  Le Combat




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Après la nomination, le 17 avril, de Cheick Modibo Diarra au poste de Premier ministre de la transition, les Maliens veulent savoir avec exactitude de quelle marge de manœuvre dispose le « Martien sur terre ». Après l’interview de son Conseiller spécial avec rang de ministre sur les pouvoirs décisionnels de Sidy Sosso Diarra (son frère), on aimerait savoir si ce dernier à les mains libres pour exercer le pouvoir d’Etat car bien qu’ayant passé la main aux nouvelles autorités, le Capitaine Sanogo ne s’est pas retiré de la gestion et des prises de décision au sommet de l’Etat. Toute chose qui faire croire aux Maliens que le vrai pouvoir se trouve à Kati.

Cheick Modibo Diarra doit avoir le sentiment que les choses vont mieux et que le pays est prêt à entrer dans une nouvelle étape de reconstruction politique car son gouvernement devrait lui permettre de mettre son programme en place, notamment concernant les défis du Nord et la fonctionnalité effective de l’administration qui a été pillée et saccagée lors du coup d’Etat du 22 mars. Mais vu les agissements répétés e l’ex-homme fort de Kati, on aimerait savoir si Cheick Modibo Diarra dispose de moyens politiques et humains pour sortir le Mali de la crise. C’est que depuis sa nomination, bon nombre de citoyens trouvent que le Premier ministre est plutôt habitué au camp de Kati, alors qu’il devrait aller très souvent au Palais de Koulouba pour échanger avec le maître des lieux qui détient le gouvernail du pays. En fait, il se réfère plus aux militaires qui ont fait le coup de force car il a peut-être peur pour sa vie, surtout que ces derniers sont des hommes en armes.

Aux dires des son frère Sidi Sosso, Cheick Modibo n’a pas les mains libres pour exercer son autorité et il est sous l’influence du Capitaine Sanogo qui l’a désigné comme Premier ministre. Toute chose qui rend sa mission difficile, surtout qu’il accorde peu d’égard au Président intérimaire. Alors que dans un pays à régime présidentiel, le Président de la République dispose des pleins pouvoirs. Comment se fait-il que depuis l’agression du Président Dioncounda et son départ pour la France, le Premier ministre n’ait pas songé à aller s’enquérir des nouvelles de son chef hiérarchique ? Ce qui donne raison au citoyen lambda qui soutient que Cheick Modibo Diarra est une « marionnette du CNRDRE ». En plus, le Premier ministre rend plus compte au Capitaine Sanogo qu’à la nation malienne qui a besoin de connaître les grandes décisions prises pour la sortie de crise du pays. Certes, l’Accord-cadre lui octroie un pouvoir, mais cela ne veut aucunement dire qu’il est au-dessus du Chef de l’Etat. Pourtant, il refuse une franche et sincère collaboration avec Dioncounda Traoré, surtout qu’il n’a pas caché sa haine envers ce dernier dans le magazine « Jeune Afrique ».

Si ce n’est pas au Mali, comment un simple Capitaine peut-il ainsi porter atteinte au Président de la République et non moins Chef suprême des Armées ? La complicité du Premier ministre avec le Capitaine Sanogo a fini par exacerber les bailleurs de fonds qui ne sont pas prêts à décaisser un centime pour appuyer la transition tant qu’il n’y aura pas de retour effectif à l’ordre constitutionnel et que les militaires ne retourneront pas dans les casernes. Le pays est actuellement confronté à une crise grave qui ne dit son nom. Cheick Modibo Diarra doit donc prendre toutes ses responsabilités pour ne pas donner raison à ceux qui, au cours de leurs causeries, parlent de la création de la « République de Ségou » car selon eux, « tout est devenu une affaire de Ségou » depuis que Cheick Modibo est nommé Premier ministre. La seule renommée internationale d’une personne fait-elle de facto de cette personne la solution aux maux qui minent un Etat ? Alors il est temps, pour le Premier ministre, de prendre rendez-vous en bien avec l’histoire ? Sinon, que deviendra son avenir politique ?

Paul N’guessan

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