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La grève : Quel handicap pour l’éducation ?
Publié le jeudi 7 mars 2019  |  Le Pays
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Ce billet a pour objectif d’attirer non seulement l’attention des Maliens sur les conséquences des grèves intempestives qui se passent à l’intérieur du pays (Mali), mais aussi le rôle que le gouvernement peut jouer pour les atténuer. Il parle aussi de la grève comme un handicap à l’éducation.
La partie ‘’a’’ de l’article 18 de la constitution du Mali stipule que « Tout citoyen a droit à l’instruction. […]. » Ensuite, l’article 21 : « Le droit de grève est garanti. Il s’exerce dans le cadre des lois et règlements en vigueur. » C’est en se basant sur ces articles que nous voulons nous exprimer.
L’instruction étant un droit pour tout citoyen malien, nous avons constaté que ce droit n’est pas respecté, vu les conditions dans lesquelles les enfants du Mali étudient. Avec les grèves intempestives des enseignants et des élèves eux-mêmes, nous assistons à une crise d’éducation qui perdure depuis plusieurs décennies. Ce qui peut être expliqué par la démission de l’État malien dans l’instruction des citoyens maliens. Si tout homme est le fruit de sa jeunesse, il est certain que les hommes de demain au Mali seront plus médiocres que ceux d’aujourd’hui. C’est pour dire que les grèves deviennent un frein pour l’éducation malienne.
Il est temps que tous les Maliens sachent que le futur du pays est menacé, car les produits qui doivent assurer la relève sont mal formés. Mais à comprendre que malgré « l’effort » fourni par le gouvernement, le commun mortel malien sait que les enfants de la majeure partie de nos dirigeants sont à l’extérieur pour les études. Cela prouve que les efforts fournis sont émaillés d’une mauvaise volonté de la part de ces derniers.
La grève des enseignants ne doit pas être blâmée, car ils doivent être mis dans des situations confortables pour bien travailler. Partout où les enseignants sont bien traités, on remarque des réussites considérables en ces lieux. D’ailleurs, c’est parce que les enseignants sont bien pris en charge à l’extérieur que les riches envoient toujours leurs enfants pour y étudier. Ils sont aussi envoyés dans les privés. Quand l’enseignement n’est pas valorisé, cela voudrait dire que la sécurité, l’éducation, la santé ; en un mot, le futur de ce pays est en voie de paupérisation.
Derrière un comptable, un médecin, un ministre, un Président, etc., se trouve un enseignant. Que l’État prenne sa responsabilité !
Judé SOGOBA, étudiant master philosophie à la FSHSE
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