Dès que s’éteindront les lampions sur la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, une autre activité attend le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la Famille. Il s’agit de la 63ème Session sur la Condition de la femme (CSW63), qui se tiendra à New-York très prochainement.
Juste après la célébration du 8 mars, les femmes maliennes (un certain nombre, en tout cas) prendront le chemin de New-York pour participer à la 63èmesession sur la Condition de la femme. Pour dire qu’on ne chôme plus au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, et qu’on s’attèle, désormais, à donner une meilleure image du Mali et de la femme malienne lors de cette rencontre annuelle qui, on s’en souvient, a souvent fait couler beaucoup d’encre et de salive pour ce qui concerne la participation malienne et certains comportements de certains membres de la délégation malienne.
Consignes strictes avec un effectif réduit
Contrairement aux autres années, cette année, la délégation malienne (qui comptait souvent plus de 100 personnes qui, pour certains, y allaient pour d’autres raisons) n’atteindra même pas la cinquantaine et les consignes de la ministre, selon une responsable d’association de femmes, sont strictes à ce niveau : «Ne seront autorisés à aller à New-York que ceux qui doivent y aller. Et chaque participant est tenu à faire un rapport et une restitution à son retour».
On peut donc ici affirmer, avec certitude, après recoupement, que la délégation malienne comptera à peu près une quarantaine de personnes cette année, y compris l’équipe chargée de la couverture médiatique de cet important évènement.
Pour ce qui concerne le département de la Promotion de la Femme, en plus de la ministre, elle n’enverra pas plus de 9 personnes. Contrairement aux autres années, les participants, des autres structures de promotion féminine qui font partie du voyage, sont pris en charge par lesdites structures et le ministère ne joue que le rôle de caution en vue de l’établissement de la note verbale pour la demande de visa d’entrée aux Etats-Unis.La ministre n’a ni parent, ni ami dans la délégation dont nous avons pu nous procurer la liste.
Pour ce qui concerne une certaine Mme Fanta Faye (dont on a trouvé des liens supposés avec la DFM du département), il est important de signaler que le ministère n’a aucune obligation vis-à-vis d’elle. C’est le secrétaire général du bureau exécutif national du syndicat national de l’éducation et de la culture qui a sollicité le ministère de la Promotion de la Femme pour sa participation, dans une correspondance en date du 07 février 2019, et en ces termes : «Mme le Ministre, nous venons respectueusement par la présente solliciter auprès de votre bienveillance, l’inscription de Madame Fanta Faye sur la liste de la délégation du Mali afin qu’à l’occasion du 8 Mars, elle puisse participer à la 63ème édition de la Condition de la femme des Nations-Unies à New-York dont le thème : les système de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles.La camarade Fanta Faye, poursuit la lettre, est secrétaire chargée des droits humains et aux questions de liberté au niveau du réseau des femmes en éducation du SNEC…».
La dame en question, donc, est prise, intégralement, en charge par le SNEC qui ne demande, simplement, que son inscription sur la liste de la délégation malienne. Elle et tous les autres participants, excepté les moins de 10 du cabinet, sont pris en charge par leurs structures.
Réunion préparatoire
Pour marquer l’innovation et la volonté de transparence et de professionnalisme du département, cette année, il a été initié une réunion préparatoire qui aura lieu, aujourd’hui, jeudi 07 mars 2019. À cette rencontre, sont conviés tous les participants auxquels il sera transmis les consignes en terme de comportement lors de cette 63ème édition.
Au niveau du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, on prend très au sérieux les consignes des plus hautes autorités du pays, à commencer par le président de la République, qui souhaite un comportement exemplaire de la part de tous les participants.