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Révision constitutionnelle : le temps des débats
Publié le jeudi 7 mars 2019  |  Nouvelle Libération
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© aBamako.com par AS
Forum citoyen du comité d`experts pour la reforme constitutionnelle
Le comité d`experts pour la reforme constitutionnelle a organisé le 5 Mars 2019, un Forum citoyen.
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Est-il possible d’obtenir une large adhésion à la révision de la constitution ? En attendant un consensus, le débat reste vif entre ceux qui formulent des réserves et ceux qui s’inscrivent dans la nécessité de réformer la constitution.

Lechef de file de l’opposition a estimé un moment que la réforme constitutionnelle est une initiative qui a pour objectif principal de mettre des éléments de l’Accord dans la constitution. «Le problème du Mali n’est pas que la rédaction d’une constitution. Il s’agit de discuter de la crise sécuritaire, sociale, car aujourd’hui, tout le monde est en grève. Il faut alors discuter de la situation financière et la situation politique née au lendemain d’une crise électorale», a lancé SoumailaCissé.

Pour sa part, Modibo Sidibé, président du parti Fare, dit s’inscrire dans une logique plus vaste de refondation institutionnelle par un véritable dialogue national. Selon lui, le décret 0015 précise la prise en compte dans le projet de révision de la constitution, des clauses de l’Accord pour la paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, qui «…relèvent de la matière constitutionnelle», tout comme le décret de 2016 qui retenait «les dispositions dudit Accord…ayant valeurs constitutionnelles».

Suivant le contenu d’un document en date du 14 janvier 2019, l’ancien Premier ministre fait des réserves. «Nous n’avons jamais entendu aucune autorité gouvernementale expliquer aux Maliens, quelles sont les clauses de l’accord qui auraient valeurs constitutionnelles ou relèveraient de la matière constitutionnelle», a-t-il déclaré.

Il n’est pas le seul.ZoumanaSacka aussi estime que cette révision se passe sans motif valable, car la constitution actuelle a été élaborée avec le sang des martyrs de la répression de 1991. Zou n’est pas prêt à laisser tripatouiller la Loi fondamentale du Mali.

Pour l’ancien PM de la transition, la constitution de 1992 n’est certes pas le coran, ni la bible encore moins une parole d’évangile, mais elle mérite respect à cause du sang des martyrs. Plus loin, il a laissé entendre que les raisons invoquées ne sont pas valables et exige avant tout de montrer des failles. «Qu’on laisse en paix notre constitution sinon ils nous trouveront sur leur chemin», tempête Zou.

Nécessaire révision

Réagissant au projet de révision constitutionnelle, Mossa Ag Attaher laisse entendre que bien qu’elle soit nécessaire pour prendre en compte certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, elle n’est pas que l’exigence des seuls mouvements.

«Une administration, ici au Mali ou ailleurs, à un certain moment, a besoin d’audit, de bilan et de plan pour se conformer aux défis. Dans un passé récent, les autorités de la IIIe République, avec à leur tête le président Alpha Oumar Konaré, avaient tenté de réviser la constitution. Quelques années plus tard, le nouveau locataire de Koulouba, en l’occurrence ATT, avait tenté le même exercice.

Après, ce fut le président IBK lors de son 1ermandat qui avait emboîté le pas sans succès et aujourd’hui, le même projet revient sur la table. À ma connaissance, sous le mandat d’AOK, comme sous celui de ATT, il n’y avait ni CMA, ni CSA, ni accord pour la paix», réplique-t-il à ceux qui pensent que cette nécessité de révision constitutionnelle est une revendication des seuls mouvements signataires de l’accord.

Pour sa part, Dr.BokaryTreta est convaincu de la nécessité de tenir la révision constitutionnelle. «Le RPM va porter cette bataille et la gagner ! Il faut vous souvenir que le RPM a toujours accompagné les initiatives gouvernementales et présidentielles par des réflexions approfondies et partagées sur les textes fondamentaux du pays et a formulé chaque fois des recommandations pertinentes», a rappelé Dr.Treta.

Pour son président Makan Moussa Sissoko, le comité d’experts mesure cette responsabilité et ne ménagera aucun effort pour aller à la rencontre de tous les Maliens. «Nous voulons un processus inclusif avec la participation de tous les Maliens à la révision constitutionnelle»,dira-t-il. Et il a mis l’accent sur la nécessité de la révision constitutionnelle au Mali, car la constitution doit s’adapter à l’évolution du monde.

En attendant la fin des consultations engagées par les autorités, le débat reste vif autour de la révision constitutionnelle.

MoumouniSacko
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