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État-civil : Cartographie des centres principaux et secondaires
Publié le jeudi 7 mars 2019  |  L’Essor
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Les informations récoltées vont permettre la constitution d’une base de données sur la typologie, la localisation géographique, les moyens humains, financiers et matériels. Autant de données utiles à la prise de décisions en matière d’investissement



Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui au fonctionnement de l’état-civil dans notre pays et à la mise en place d’un système d’information sécurisé (PAECSIS), il est prévu de réaliser un état des lieux détaillés des centres d’état-civil. Ce travail consiste à faire une cartographie exhaustive de l’ensemble des centres d’état-civil principaux et secondaires et à mettre en place un dispositif de mise à jour des informations. C’est dans ce cadre que s’est tenu hier, au Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT) l’atelier national de restitution des résultats de la cartographie de l’état-civil.

L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, en présence du chef de la Délégation de l’Union européenne, Alain Holleville, du représentant de Civipol (Agence de conseils du ministère français de l’Intérieur), Omar Merabet. L’on notait également la présence du directeur général de l’état-civil, Dr Abdoulaye Alkadi, et de plusieurs participants.

Cet atelier visait à présenter la base de données et le système d’aide à la prise de décision mis en place sur les centres d’état-civil principaux et secondaires du Mali ; exposer les principaux produits développés à savoir : l’application cartographique et l’atlas thématique (29 cartes) sur les différents segments de l’état-civil malien, le catalogue (rapport d’analyse) de données sur les centres d’état-civil principaux et secondaires. Un autre objectif de la rencontre était de contribuer à assurer une meilleure visibilité des actions menées par le gouvernement et ses partenaires sur la modernisation du système d’état-civil.

Après le discours de bienvenue du maire de Kati, Yoro Ouologuem, le représentant de Civipol, Omar Merabet a indiqué, dans son intervention, que le premier exercice de cette cartographie est extrêmement important car l’état-civil est le «cœur du service public de l’Etat, mais aussi un service de proximité». Il fournit, a-t-il ajouté, une identité à l’ensemble de la population et permet de sécuriser l’identité. De même, l’état-civil permet d’améliorer la connaissance des personnes et de faciliter leur circulation.
De son côté, le chef de la Délégation de l’Union européenne a soutenu que cette cartographie a permis de procéder à un état des lieux exhaustif, à la fois quantitatif, qualitatif et géo référencé, de tous les centres d’état-civil du Mali, en cohérence avec la Stratégie nationale de l’état-civil (SNEC).

Cet exercice de cartographie, selon Alain Holleville, est évidemment très important car toutes les informations récoltées sur ces centres vont permettre la constitution d’une base de données qui reprendra leur typologie, leur localisation géographique, les moyens humains, financiers et matériels mis à disposition, etc. «C’est-à-dire autant de données qui seront indispensables à la prise de décisions en matière d’investissement ou encore de formation sur les questions liées à l’état-civil. Un atlas thématique comportant de nombreuses cartes sur les différents segments de l’état-civil malien ainsi qu’un rapport d’analyse des données de ces centres ont également été mis au point», a-t-il expliqué.

Ces résultats très concrets, selon l’ambassadeur de l’Union européenne, doivent permettre de diffuser la cartographie le plus largement possible auprès des praticiens de l’état-civil. Cependant, a-t-il relativisé, l’un des défis va être la mise à jour régulière de ces données. «C’est en ce sens que je voudrais réitérer la nécessité d’une implication active de tous les acteurs, institutionnels et opérationnels, tant au niveau central qu’au niveau régional, pour que cette base de données vive au-delà du projet et demeure un outil de travail actualisé et fiable», a souhaité le chef de la Délégation de l’Union européenne.

Pour sa part, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a rappelé que le gouvernement a adopté le 20 juillet dernier la Stratégie nationale de l’état-civil et son plan d’actions.

«Cette Stratégie qui découle de la vision du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta va réformer et moderniser notre système d’état-civil afin qu’il puisse contribuer significativement à l’effort régional coordonné et intégré visant à améliorer les systèmes d’enregistrement des faits d’état-civil et des statistiques sur notre continent», a déclaré Mohamed Ag Erlaf.

Pour lui, le système d’état-civil malien assure difficilement l’enregistrement universel, continu et permanent des faits d’état-civil. Il est incapable, a ajouté le ministre, de produire régulièrement les statistiques vitales fiables indispensables au développement économique, social et politique du pays. «Aussi, devient-il urgent d’entreprendre un certain nombre d’actions indispensables telles que l’évaluation du cadre normatif de l’état-civil, l’informatisation du système d’état-civil national et la formation des acteurs du système», a-t-il recommandé.

Dans cette perspective, a estimé M. Ag Erlaf, disposer d’un référentiel précis sur nos centres d’état-civil, de l’intérieur comme de l’extérieur, est un atout majeur qui permettra, outre la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation du programme, la formulation et la mise en œuvre du plan de renforcement de la direction nationale de l’état-civil et du Centre de traitement des données d’état-civil.

Le ministre Ag Erlaf a remercié les partenaires techniques et financiers, particulièrement la Commission de l’Union européenne qui finance le PAECSIS.
En effet, ce programme est doté d’un financement de 16,3 milliards de Fcfa et son objectif principal est de contribuer à l’universalité des faits d’état-civil par la mise en place d’un système d’information et de gestion sécurisé à même d’être exploité par les administrations.

Bembablin Doumbia


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