Le secrétaire général de l’ONU constate que le Mali progresse dans le processus d’application de l’accord de paix de 2015, tandis que plusieurs membres du conseil de sécurité sont impatients et menacent le Mali de sanctions.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué que malgré « les multiples défis auxquels fait face le Mali, dont plusieurs ne sont pas encore pris en compte [qu’il] apprécie les progrès réalisés par le gouvernement et les groupes armés signataires » de l’accord de 2015. Cette déclaration est contraire aux attitudes des autres membres du Conseil de sécurité qui ont manifesté leur impatience dans l’application de l’accord. La France avait ainsi menacé de sanctionner les partis maliens et les États-Unis voulaient la réduction de la MINUSMA lors du renouvèlement de son mandat n’eussent été les progrès substantiels récents.
Dans son rapport, Antonio Guterres insiste beaucoup sur le progrès du processus, ce qui signifie pour lui le retour du service administratif dans les régions de Kidal, Ménaka et Tombouctou. Le patron de l’ONU invite les autorités maliennes à faire des réformes, et « à lancer au plan national un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration » pour « plus de 36 000 combattants ayant fait part d’un intérêt pour y participer ».
Le conseil de sécurité, sous présidence française, se rendra au Mali en mars pour la création de la force militaire régionale G5 sahel, malgré la présence de la MINUSMA, car les violences djihadistes ont persisté en 2018. Ainsi, 11 attaques de plus ont été recensées cette année par rapport à 2017, selon l’ONU.