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Aboubacar Eros Sissoko président de l’association Baguinéda KANU à cœur ouvert : ‘’Unissons-nous pour de meilleurs lendemains pour Baguinéda.’’
Publié le lundi 11 mars 2019  |  La Sirène
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Artiste de formation, diplômé de l’Institut National des Arts du Mali (INA) et de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse auteur de nombreux ouvrages Aboubacar Sissoko a été fraichement élu président de l’Association Baguinéda KANU. Il a accordé une interview à notre journal qui est allé à sa rencontre à Baguinéda pour savoir davantage sur les motivations de l’association.
La Sirène : Parlez-nous de l’association Baguinéda KANU
A.E.S : Baguinéda KANU est une organisation associative regroupant des femmes et des hommes de tous horizons, de toutes sensibilités politiques et religieuses résidents dans la commune rurale de Baguinéda. Notre association privilégie une démarche citoyenne en participant de manière active au développement de Baguinéda et de ses 32 villages. Je reste optimiste pour le parcours que cette jeune association va entreprendre dans la commune rurale de Baguinéda dans les mois et les années à venir.
La Sirène : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer une organisation associative ?
A.E.S : Au préalable c’est notre rencontre sur un même lieu de vie qui a favorisé la naissance de ce regroupement. Ensuite nous sommes confrontés à la même réalité quotidienne. Après avoir mené des réflexions sur la commune rurale de Baguinéda, à un moment donné il fallait s’investir pour faire bouger les choses en vue d’améliorer les conditions de vie des habitants. L’association est née du constat et par la volonté des citoyens ordinaires pour participer au développement de la commune rurale de Baguinéda. Mais aussi nous n’allons pas perdre de vue de combattre l’injustice sous toutes ses formes et d’où qu’elle vienne. Voilà autant de raisons qui nous ont poussées à s’unir pour de meilleurs lendemain pour Baguinéda ;
La Sirène : Dans votre programme d’action pourquoi la réduction du prix de l’eau s’est imposée en priorité ?
A.E.S : L’eau s’est érigée en action prioritaire d’elle-même compte tenu de son coût très élevé. Je ne vois pas de foyer à Baguinéda camp raccordé au robinet qui ne sent pas le poids si lourd de la facture mensuelle. Il faut vivre à Baguinéda pour comprendre jusqu’où une association avide d’argent est capable de faire vivre aux paisibles populations. Il nous parait inacceptable voir inadmissible d’imposer aux ménages le payement du mètre cube d’eau potable à 375 FCFA alors qu’à Bamako la même quantité d’eau vaut 125 FCFA. Pour ce faire nous allons briser le silence qui entoure la gestion de l’eau. Notre association dans son programme d’actions privilégie une gestion transparente dans la légalité or tel n’est pas le cas de nos jours. Par ailleurs nous mettrons un terme à la violation des règles de la vie associative. A la demande des consommateurs d’eau de robinet nous exigerons aux membres de l’association d’adduction d’eau potable de nous rendre compte de la gestion au-delà de prouver où s’en vont les recettes et les bénéfices engrangés par la vente de l’eau. Baguinéda KANU reste déterminé à poursuivre quiconque en justice pour l’avènement de la vérité.
La Sirène : Les autorités locales de la commune vous ont-elles épaulé dans vos démarches pour la baisse du tarif du mètre cube de l’eau ?
A.E.S : Hormis le sous-préfet qui a tendu une oreille attentive au calvaire des populations que ce soient le maire de Baguinéda comme le chef de village non seulement ils n’étaient pas dans la dynamique d’écouter mais ils furent arrogants à la limite dans les échanges. Pour la première fois que je me suis rendu chez le chef de village Drissa Coulibaly pour lui faire part du coût élevé du mètre cube soit 125 F CFA à Bamako contre 375 FCFA. Au lieu de m’écouter il est rentré dans une agitation incroyable pour ensuite me dire que ce sont les habitants de baguinéda qui avaient fixés le prix qu’il était hors de question qu’un groupe de gens se mêlent. A partir de ce moment j’ai vite compris qu’il avait trahis les habitants. Chez le maire Salia Diarra j’ai eu droit à un scenario à peu près pareil. Lui il s’est contenté de dire que Bamako c’est Bamako et Baguinéda c’est Baguinéda. L’un et l’autre avait minimisé la détermination farouche des habitants et notre capacité à pouvoir relevé le défi. Moi à leur place j’aurai honte de nos jours. Baguinéda KANU mettra un terme à la gestion mafieuse de l’eau potable sur l’étendu de Baguinéda camp. Cet objectif inchallah nous allons l’atteindre.
La Sirène : Après la bataille de la réduction du prix de l’eau avez-vous d’autres défis à relever ?
A.E.S : Baguinéda reste une commune rurale où beaucoup trop de choses restent à améliorer. Ce qui est sûr les membres actifs de l’association pour rien au monde ne vont baisser les bras ou se laisser divertir ou intimider par qui que ce soit. Nous connaissons nos droits et nos devoirs c’est le plus important. Le bureau va toujours agir dans la légalité en conformité avec les lois maliennes. Pour le moment nous sommes en cours de créer des antennes dans les 32 villages.

Propos recueillis par Abdourahmane Doucouré
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