Hier, lundi 11 mars 2019, dans l’après midi, une délégation du parti Fare An Ka Wuli (Force alternatives pour le renouveau et l’Emergence) conduite par son secrétaire général, Mahamadou Keïta a rencontré le Parti pour la renaissance nationale (Parena) dirigé par Tiébilé Dramé. Initié par le Parti Fare Anka Wuli, ladite rencontre s’est tenue au siège du Parena au quartier Ouolofobougou Bolibana de Bamako.
L’un des objectifs de cette rencontre était de chercher les voies et moyens de sortie de crise au Mali. « Pour les Fare, la sortie de crise passe impérativement par un dialogue national refondateur, il faut que les maliens se parlent, il faut que les maliens décident de ce qu’ils veulent de leur pays, il faut que les maliens décident de ce qu’il sera le Mali de demain en terme d’institution, en terme d’aménagement du territoire, en terme même de pratique politique », a souligné Mahamadou Keïta des Fare Anka Wuli. Par ailleurs, il ressort de cette rencontre que les deux partis politiques vont publier bientôt un document qui parlera des différentes crises que traverse le Mali.
Plusieurs dirigeants des deux partis politiques ont pris part à la rencontre qui a débuté aux environs de 17 heures. La délégation des Fare Anka Wuli était conduite par son secrétaire général, Mahamadou Keïta, en présence des autres membres du parti Fare Anka Wuli. Celle du Parena était conduite par son président, Tiébilé Dramé, en présence du secrétaire général du Parena, Djiguiba Keïta (PPR), le député Parena, l’honorable Bréhima Béridogo et bien d’autres.
A l’issue de la rencontre de plus d’une heure de temps à huis clos, les deux secrétaires généraux des deux partis politiques ont livré leur impression à la presse. «C’est deux partis qui ont eu 6 ans de compagnonnages, bien sûr pendant les élections, ont eu des points de vue un peu divergeant. Mais comme ce qui nous unis est plus fort que ce que nous sépare, les Fare ont pris l’initiative, il faut qu’on revoie le Parena, il faut qu’on se parle, parce que nous avons des propositions, ils ont des propositions, il faut qu’on se parle pour le Mali. Et c’est ce que nous avons fait. Les Fare ont un document bien élaboré, nous aussi, on a un document.
On n’a déjà une commission qui travaille sur les deux documents mais avec les échanges de cet après midi, je crois que la commission va être renforcée», a souligné le secrétaire général du Parena, Djiguiba Keïta (PPR). Avant d’ajouter que le salut du Mali viendra du travail qu’ils vont faire. Pour lui, le document parle du Mali dans tous ses compartiments. «Les problèmes sociaux que nous vivons aujourd’hui, les problèmes institutionnels, cette gouvernance qui met toujours la charrue avant les bœufs, en mettant un comité d’experts alors que c’est les politiques qui doivent donner le substrat aux experts pour pouvoir réviser la constitution, bref on a un point de vue convergent sur ces problèmes qui préoccupent le Mali.
Et nous allons rendre public un document bientôt où vous allez voir les positions conformes des Fare et du Parena », a-t-il dit. Quant au secrétaire général du Parti Fare Anka Wuli, Mahamadou Keïta, il a précisé que la commission a été mise en place depuis le 28 février passé dans le cadre de l’opposition Républicaine et démocratique. «C’est cette commission qui connaitra les différents documents et les différentes propositions des différents partis de l’opposition.
La composition, c’est l’ensemble des partis politiques de l’opposition Républicaine et démocratique », a souligné Mahamadou Keïta. Pour lui, la démarche des Fare s’inscrit dans cet objectif clair de sortie de crise au Mali. « Depuis le 5 février, on a tenu à rencontrer un certains nombres de parti politique d’Association et la société civile pour partager notre vision de la sortie de crise de notre pays. Et pour les Fare, la sortie de crise passe impérativement par un dialogue national refondateur, il faut que les maliens se parlent, il faut que les maliens décident de ce qu’ils veulent de leur pays, il faut que les maliens décident de ce qu’il sera le Mali de demain en terme d’institution, en terme d’aménagement du territoire, en terme même de pratique politique.
Ce sont ces éléments que nous sommes venus partagés avec nos amis du Parena, parce que nous ne détenons pas seul la clé de la solution, nous avons certainement une partie, les autres peuvent aussi, dans le cadre de ces discussions nous donner d’autres pistes pour que ça soit la piste commune pour le Mali », a déclaré Mahamadou Keïta. A l’en croire, la question d’un gouvernement d’union nationale n’a pas été évoquée mais plutôt de sortie de crise. « Le problème de gouvernement d’union nationale, ça n’a pas d’actualité pour nous, sortons d’abord de la crise tout viendra après », a-t-il dit.