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Lutte contre l’insécurité alimentaire: l’analyse des besoins pour 2019
Publié le mardi 12 mars 2019  |  Info Matin
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L’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) abrite du 11 au 16 mars la 2e session du Cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. La cérémonie d’ouverture était présidée, hier lundi 11 mars, par le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Kassoum DENON, en présence du chef de file des partenaires techniques et financiers, Olivier LEFAY, et les responsables du système d’alerte précoce.

Cet atelier d’évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle a pour objectif d’actualiser l’analyse des besoins en sécurité alimentaire pour l’année 2019.

Dans son intervention, le chef de file des partenaires techniques et financiers a affirmé que les analyses les plus récentes ont montré une amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle par rapport aux années précédentes. Cependant, dit-il que la situation alimentaire reste une préoccupation majeure des Maliens.

Olivier LEFAY a rappelé que l’atelier du Cadre harmonisé tenu en novembre 2018 estime à plus de 3 millions de personnes sous pression alimentaire et particulièrement 416 000 personnes en besoin d’assistance d’urgence dès le mois de juin.

« Cette situation est due à une combinaison de facteurs multiples dont principalement une mauvaise campagne agropastorale localisée à certains endroits, la cherté des denrées alimentaires et la crise sécuritaire qui sévit dans certaines localités. A elle seule la région de Mopti concentre la moitié des besoins alimentaires », a expliqué Olivier LEFAY.

Il a souligné que le Cadre harmonisé représente un outil fondamental de la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et également la politique de protection sociale. Selon lui, le cadre harmonisé permet de fournir une analyse consensuelle de la sécurité alimentaire et nutritionnelle permettant l’élaboration du Plan national de réponse du Commissariat à la sécurité alimentaire et l’élaboration des Plans d’action pour renforcer la résilience des populations vulnérables.

A son tour, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Kassoum DENON, dira que le Système d’alerte précoce du Mali, à l’instar des autres pays du CILSS et de l’Afrique de l’Ouest, s’est engagé depuis quelques années dans un processus d’harmonisation des méthodologies d’évaluation et d’analyse de l’insécurité alimentaire aigue, appelé Cadre harmonisé.

Selon lui, le Cadre harmonisé, en tant qu’outil consensuel et fédérateur, est implémenté et renseigné à partir des informations issues des différentes enquêtes d’évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle réalisées à travers le pays.

« Les résultats de ces évaluations sont préalablement validées au cours de différents ateliers en vue de bonifier leur utilisation dans le cadre harmonisé. Ces informations issues d’enquêtes sur la vulnérabilité sont renforcées par les données classique produites par les structures nationales, les partenaires techniques, les ONG, la société civile et toutes autres données de sources crédibles », a affirmé le ministre Kassoum DENON.

Il a informé qu’en cette fin de campagne agricole, les informations disponibles font état d’une production globalement bonne pour les cultures bien qu’il existe des poches de baisse de récolte au niveau de certaines rizières à cause de la forte crue ayant engendré des noyades.

Le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire a expliqué que l’insécurité grandissante dans certaines zones de productions céréalières et les conflits communautaires ont constitué un véritable frein à l’exécution correcte de certains chantiers agricoles, mais aussi de la campagne agricole, en général, et particulièrement, dans les zones du centre du pays.

Le ministre DENON a appelé les participants à des discussions fructueuses qui contribueront à mieux cibler les populations les plus vulnérables et à proposer des réponses les mieux appropriées en vue de l’amélioration de leur condition d’existence. Il a exhorté les participants à produire des données qui permettront au Mali de prendre de bonnes décisions.

PAR MODIBO KONE
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