En France, la Cour des comptes a rendu public mardi 12 mars son rapport sur l'externalisation du soutien aux forces en opérations extérieures. Au Sahel, le tableau dressé par la Cour des comptes et présenté mardi à la commission des finances de l'Assemblée nationale n'est pas brillant.
En France, la Cour des comptes a communiqué son rapport sur l'externalisation du soutien aux forces en opérations extérieures. Entre 2014 et 2017, 861 millions d'euros ont ainsi été versés à des sociétés de service plus ou moins fiables pour couvrir l'ensemble des besoins de l'armée en matière de transport et de soutien lorsque les soldats français sont en mission à l'étranger.
Au Sahel, le tableau dressé par la Cour des comptes et présenté mardi 12 mars à la commission des finances de l'Assemblée nationale n'est pas brillant : les experts notent des anomalies inquiétantes dans la manière de passer les contrats localement, mais évoquent aussi des manquements à la sécurité, particulièrement en ce qui concerne les affrètements d'avions cargos et d'hélicoptères utilisés au Mali.
Chaque jour, des avions loués par le ministère des Armées sont employés sur les théâtres d'opérations en Afrique sahélienne. Cela va du transport VIP jusqu'au vol. Ce sont des cargos employés pour ravitailler les bases ou durant les relèves, souvent d'anciens avions d'origine soviétique qui coûtent moins cher à l'heure de vol que leurs équivalents occidentaux. Exemple cité dans le rapport : un Antonov 32 qui effectue en moyenne 24 allers-retours par mois au départ de la base de Gao.
Ces marchés au sein de la bande sahélo-saharienne ont représenté seulement 70 millions d'euros en 2015-2017, mais ils soulèvent beaucoup de questions. La Cour souligne qu'ils reviennent à une poignée d'entreprises : le courtier ICS, le canadien Lavalin, le français Dynami Aviation et la société Daher.... suite de l'article sur RFI