La rencontre entre la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 et les familles fondatrices de Bamako s’est soldée par une nouvelle revendication : «Tant que les salaires ne sont pas débloqués notamment ceux de Bamako, Kayes et Sikasso, il n’y aura pas de conciliation», alertent les Syndicalistes. Les familles fondatrices de la ville de Bamako ont fait un certain nombre de propositions dont l’arrêt momentané de la grève et des marches, la reprise immédiate des cours, la poursuite des négociations avec la présence de la médiation et une trêve de 6 mois. Une seconde rencontre est prévue pour le jeudi prochain.
Au lieu que les négociations se tiennent sur les points de revendications, cette fois-ci c’est la situation des salaires bloqués qui s’est invitée dans les échanges. Les Syndicalistes persistent et signent : «Nous sommes d’accord avec les précomptes sur le nombre des jours de grève ; mais, pas avec le blocage total des salaires».
Aly Tounkara, un Sociologue sur le plateau d’une télévision privée de la place, fera savoir qu’ «il est temps que les Maliens sortent du superstitieux, mettant tout sur Dieu. La crise scolaire que nous traversons aujourd’hui n’est pas un problème de Dieu. Parce que Dieu n’est point contre l’éducation des personnes. Face à cette crise, tout le monde a une partition à jouer pour trouver une solution. En tout état de cause, le Gouvernement est le premier Responsable de n’avoir pas pu solutionner ces revendications qui ne seraient que de trop. Je déplore l’attitude des médias gouvernementaux d’avoir gardé le silence sur les informations réelles du pays».
En tout état de cause, jusqu’hier, mardi 12 mars, dans certaines localités du pays, les enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales n’avaient pas eu leurs salaires du mois de février. Le manque de moyens avancé par le Gouvernement ne semble pas convaincre l’opinion nationale et les enseignants. Vu le nombre de Départements ministériels, les voyages qu’effectuent nos Autorités, le train de vie des Gouvernants, rien ne peut aujourd’hui convaincre l’opinion nationale que l’État malien n’a pas les moyens de satisfaire les revendications catégorielles des enseignants.
En outre, aucune mesure concrète n’est prise par le Gouvernement pour rationaliser ses dépenses afin de pouvoir résoudre ce problème du pays.
Toutes les personnes de bonne volonté sont unanimes que les enseignants méritent ce qu’ils réclament. Au début de l’année, les terroristes ont fermé bon nombre de classes et maintenant le Gouvernement parachève le processus de fermeture des classes pour plonger l’école malienne dans une année blanche pourtant évitable si la volonté politique y est réellement.