Les faits se sont produits, dans la nuit du mercredi 13 à hier jeudi 14 mars, dans le village de Bougou, situé à environ 9 km de Bandiagara, dans la région de Mopti. Des hommes armés non identifiés ont mené une incursion faisant au moins un mort, des blessés et des dégâts matériels.
bien qu’il soit difficile d’identifier les assaillants faute de revendication, leur mode opératoire est semblable à celui généralement utilisé par les extrémistes et certains éléments issus de milices communautaires.
Les assaillants, qui étaient sur des motos, ont attendu la nuit pour faire irruption dans le village, ouvrant le feu sans sommation et sans distinction. Selon nos sources, il y aurait au moins une victime tuée par balle et quelques blessés. La victime était un jeune berger qui gardait un troupeau de bétail. Avant de se retirer, les assaillants ont pris le temps d’emporter son troupeau et incendier des greniers contenant des vivres ainsi que quelques habitations.
Par ailleurs, dans la journée d’hier jeudi, des assaillants ont également mené une incursion dans un campement nomade à San, dans la région de Ségou, emportant plus de 200 moutons et chèvres. Il semble que l’enlèvement de troupeaux de bétail soit le nouveau mode opératoire des assaillants dans les régions de Ségou et Mopti. Une stratégie qui vise à asphyxier davantage les populations déjà soumises à toutes sortes de pression. Une situation qui pousse un déplacement massif de ces populations compliquant davantage la crise humanitaire. Déjà, à Bamako même, ils sont près d’un millier de ressortissants de ces zones à avoir trouvé refuge.
Les auteurs des exactions dans ces régions dites du centre du Mali ne sont pas que les terroristes liés pour la plupart à la Katiba d’Ançar Dine du Macina. Il y a aussi des éléments issus de milices aux relents communautaires.