lors que le processus du DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) tarde à être lancé dans la région de Mopti, Sékou Allaye Bolly s'emploie à extraire les jeunes Peuls des griffes des groupes armés jihadistes. Portrait.
Périphérie de Sévaré, à 15 kilomètres de Mopti, le 12 mars dernier. Sékou Allaye Bolly, 30 ans, rend visite à sa caserne où sont cantonnés des jeunes Peuls qui grossissaient auparavant les rangs des jihadistes. Dans ce lieu de transit, plusieurs dizaines de combattants cohabitent en attendant le démarrage du DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion).
« Il y avait une centaine de jeunes Peuls dans ce camp, mais les autorités l’ont fermé par peur d’une révolte. Cette base a été rouverte à la condition qu’elle devienne un lieu de transit pour les combattants candidats au DDR », explique Sékou Allaye Bolly, un commerçant notamment spécialisé dans les fournitures de bureau, qui comptait entre autres le gouvernement parmi ses clients. Pour continuer à recevoir les jeunes Peuls, ce natif de Mopti a ouvert trois autres bases dans la région : à Douentza, Diallassagou et Egousogou, dans le cercle de Bankass.
Au fil des mois, Sékou Allaye Bolly est devenu une figure de cette communauté dans le centre du pays. Et en l’absence d’interlocuteur entre les groupes armés peuls et l’État malien, le jeune trentenaire s’est donné pour mission d’extraire les jeunes Peuls des rangs des groupes jihadistes qui essaiment dans le centre du Mali. Avec, pour o... suite de l'article sur Jeune Afrique