Le Mali à travers la Compagnie Malienne pour le Développement textile (CMDT) a organisé, les 14 et 15 mars 2019 à l’hôtel Salam de Bamako, les journées annuelles de l’Association Cotonnière Africaine. C‘était sur le thème : « l’impact de l’égrenage sur la qualité du coton africain ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par Nango Dembélé, ministre de l’Agriculture en présence de Pr Baba Berthé, PDG de la CMDT, Dr Marc O MTunga, président de l’Association Cotonnière Africaine (ACA), Abdoulaye Cissé, président du comité d’organisation ainsi que plusieurs invités de marque.
En prenant la parole, le président du comité d’organisation, Abdoulaye Cissé, a salué et remercié le gouvernement pour son soutien indéfectible dans la réussite de l’organisation de cette rencontre. L’occasion était pour lui de féliciter tous les personnels de la CMDT et ainsi son équipe qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de l’organisation. Pour finir son allocation, M. Cissé a lancé un vibrant appel tous les acteurs qui interviennent dans le domaine du coton de se donner la main pour la réussite du secteur.
Dr Marc O MTunga, président de l’Association Cotonnière Africaine (ACA) a fait son discours en anglais. Aux dires de Marc, nous voici sur la terre malienne pour débattre une fois de plus sur tous les problèmes qui minent de développement du coton africain. Il a, par ailleurs, demandé de tous les Etat membres de l’organisation de s’impliquer d’avantageux pour relever les défis qui les entendent sur le coton africain. Selon lui, le secteur cotonnier apporte à de nombreux pays africains revenus, emplois et devises et constitue un puissant facteur d’industrialisation. Il participe pour une part importante à l’intensification et à la modernisation des systèmes de production agricole ainsi qu’à la structuration professionnelle du monde rural. La filière cotonnière est donc un moteur essentiel de développement pour de nombreux pays du continent. Il a poursuivi en ajoutant que dudit secteur participe à la fois, à l’intensification et à la modernisation des systèmes de production agricole. Mais aussi et surtout à la structuration du monde rural, toute chose qui fait de la filière, un véritable d’industrialisation de la région. Pour terminer, M. Marc n’a pas manqué de féliciter et d’encourager la CMDT pour les énormes efforts abattus en faveur des cotonculteurs. Il a aussi salué la CMDT du fait qu’elle a été première productrice du coton en Afrique Sahel au titre de la campagne 2017-2018 et pour sa certification à la norme ISO 9001 version 2015.
Quant au ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé, il dira en prenant la parole au nom de SEM Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali et chef de l’Etat : « je voudrais, tout d’abord, exprimer à tous les membres de l’Association Cotonnière Africaine, notre profonde gratitude pour avoir pris en mars 2018, l’importante décision de tenir au Mali la 17ème édition des journées annuelles de l’ACA ». Il a poursuivi en ajoutant que notre pays est ainsi honoré d’accueillir pour la deuxième fois, les acteurs mondiaux du coton auxquels « je souhaite la bienvenue et un agréable séjour à Bamako, la coquette, au bord du fleuve Djoliba.
« Nous nous réjouissons de l’heureuse l’initiative prise par les sociétés cotonnières de créer l’ACA en septembre 2002. La présence d’autant de participants, venus nombreux des quatre coins du monde, témoigne la vitalité de notre association et de l’intérêt que suscitent les riches débats de ses journées annuelles », exprime ministre Dembélé ; avant d’ajouter que les échanges cette session ont été fait autour d’une thématique autant actuelle que pertinente qui est « l’impact de l’égrenage sur la qualité du coton africain ». Ce thème est à tout fait symbolique, dira M. Dembélé. Car, explique-t-il, son appropriation participe à la problématique de l’amélioration de la qualité du coton africain, donc de sa compétitivité sur le marché mondial. Les échanges vont également porter entre autres sur les contraintes liées à l’amélioration du taux de transformation locale du coton.
La transformation locale du coton africain est autant source de création d’emplois et que moyens du développement des économies des pays producteurs de cette matière première. « Je formule le souhait que la problématique de la transformation locale du coton soit bien appréhendée et que la présente session donne lieu des réflexions fines susceptibles de nourrir à court et à moyen termes, un plan stratégique de transformation locale du coton produit sur notre continent », a souhaité le ministre Nango.
Cependant le ministre de l’Agriculture a attiré l’attention des participants sur quelques défis majeurs auxquels sont confrontés la filière du coton africain, à savoir : la faiblesse du rendement, le faible niveau d’équipement des producteurs et l’ambigüité de la recherche agricole. Ainsi, dans la quasi-totalité des pays producteurs de coton en Afrique, les rendements à l’hectare dépassent rarement une tonne, ceci résulte du fait que les producteurs ne disposent pas d’équipement de production.
Pour terminer, le ministre Nango Dembélé a exhorté l’ACA à prendre des initiatives pour relever les défis. Il a, par ailleurs, remercié et félicité des acteurs de’ la filière cotonnière du Mali pour les efforts consentis en vue de hisser la production cotonnière de notre pays à un niveau satisfaisant.
Mamadou DOLO
Doloyabara91@yahoo.fr