Contrairement à ce que beaucoup de Maliens pensent, les circonscriptions administratives ne sont pas choisies, selon Amadou Baba Cissé, le premier vice-président de l’ASMA-CFP, le parti du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. « Rien n’a encore été décidé », a-t-il déclaré samedi dernier (16 mars), lors de la première conférence des cadres de l’ASMA-CFP tenue à Bamako.
«Nous allons essayer d’en débattre sans passion pour qu’un consensus puisse être trouvé autour des questions sensibles comme les circonscriptions administratives », a poursuivi Amadou Baba. Pour lui, la conférence s’est tenue au moment où l’ensemble de la classe politique est appelée à se prononcer sur la façon dont les réformes doivent être réalisées.
Le plus important pour les responsables de l’ASMA, c’est d’engager la discussion sur les aspects de la Constitution de 1992 qui seront modifiés. C’est pour cela qu’Amadou Baba a estimé qu’il est temps de s’exprimer sur des questions qui suscitent beaucoup de controverses dont le choix des circonscriptions électorales.
La conférence des cadres de l’ASMA-CFP avait pour thème « les réformes politiques et constitutionnelles : défis et enjeux ». Selon l’un des conférenciers, Dr. Fousseini Doumbia, la révision de la Constitution de 1992 est une question d’intérêt national et non d’appartenance politique ou communautaire. « C’est une des constitutions les plus stables…Depuis 25 ans elle n’a pas été modifiée », a-t-il affirmé.
Mais cette longue stabilité de la Constitution malienne est en même temps un des problèmes de la loi fondamentale du pays. « C’est aussi une des constitutions les plus dépassées. Depuis 25 ans, le droit constitutionnel a beaucoup évolué; le Mali a signé des accords internationaux et l’Accord de paix d’Alger qu’il faut prendre en compte », a recommandé Dr. Fousseini Doumbia.
Les contributions des cadres du parti ont été recueillies sous forme de mémorandum reflétant la position et les propositions de l’ASMA-CFP sur les questions de réformes en cours au Mali. Le parti accompagnera le cadre de concertation des partis qui fera des propositions en vue d’appuyer le travail du comité des experts.