A l’invitation du président élu légalement et légitimement à la tête de l’Association des Editeurs de la Presse Privée au Mali (ASSEP), Bassidiki Touré, les directeurs de publication étaient fortement mobilisés pour prendre part à une assemblée générale le samedi 16 mars au siège de l’ASSEP. A l’issue de cette rencontre, les directeurs de publication à l’unanimité ont décidé de partir en rang serré à l’assemblée générale unitaire du 23 mars organisée par la Maison de la presse, afin de faire régner le fait majoritaire et la légalité.
A la quête de son 2ème mandat (déjà obtenu avec brio), le président IBK répondait à ses détracteurs en ces termes : « Pourquoi avoir peur, quand on a l’estime de son peuple ? ».
En effet, c’est exactement avec cette même assurance que le président de l’Association des Editeurs de la Presse Privée s’est adressé, à ceux-là même, en qui il tient toute sa légitimité. C’est-à-dire la majorité absolue des directeurs de publication. Un seul point saillant a été développé par le président Touré au-cours de cette rencontre. Les obstacles qui empêchent son bureau de trouver son plein élan.
Franc, méthodique et très rassembleur, le président Touré a d’abord entretenu ses confrères sur les différentes négociations enclenchées par des émissaires. De ces émissaires il a cité, Alexis Kalambry (Maison de la Presse) et Bandiougou Danté ( l’URTEL ), qui ont tous entrepris des démarches afin de lui rapprocher du camp des contestataires.
Sachant bien que l’autre camp est dans l’illégalité la plus totale, le président Touré affirme avoir reçu avec respect et considération les émissaires qui voulaient concilier les deux parties, mais sans succès. Sans quoi, selon Bassidiki Touré, ce qui saute à l’œil nu est l’illégalité la plus absolue de leur président élu en catimini, Alhassane Maïga. « Comment un chargé de mission d’un ministère peut prétendre diriger les directeurs de publication ? » s’est-il interrogé.
Au sujet des négociations, il dira qu’elles ont porté sur la formation d’un bureau consensuel. A cet effet, les négociations des deux émissaires ont échoué par rapport à la formation d’un bureau consensuel, au motif que le camp adverse a posé des conditions non faisables.
D’abord, avec Alexis Kalambry, dira Bassidiki Touré, l’autre camp s’est campé sur le principe de la répartition équitable des postes entre les deux parties.
Ensuite, avec Bandiougou Danté, ajoute-il, ils ont exigé l’obtention de certains postes clés du bureau, dont celui de secrétaire général.
« Ma position a été toujours claire par rapport à ces requêtes, je préfère renoncer à mon fauteuil de président, que de sacrifier mes camarades qui occupent les postes de secrétaire général et de trésorier » a - t- il tranché, sans aucun équivoque.
Finalement au regard de l’échec des négociations, la Maison de la presse a décidé de convoquer une assemblée générale unitaire à la date du 23 mars. Pour la réussite de cette initiative, la Maison de la presse a tenu à impliquer le ministère de l’Economie Numérique et de la Communication.
A une semaine de cette assise, dira Bassidiki Touré, il était un devoir impérieux pour lui et son bureau de convoquer les patrons de la presse écrite, pour passer cette information.
Par ailleurs, les directeurs de publication ayant bien compris l’enjeu du 23 mars, ont pris la décision de partir en rang serré pour conforter ce qui a été toujours leur position : plébisciter Bassidiky Touré à la tête de l’Association des Editeurs de la Presse Privée. « L’objectif est très clair, leur battre à plate couture » était l’expression qui revenait le plus dans les interventions.
Par Moïse Keïta