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Défaite de l’armée malienne à Kidal : Enfin la vérité triomphe !
Publié le lundi 18 mars 2019  |  Le Débat
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© AFP par FABIEN OFFNER
Visite de Moussa Mara à Kidal
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Malgré une supériorité en hommes et armes, l’armée malienne a été défaite à la surprise générale à Kidal par un groupuscule de combattants. Derrière cette débâcle nationale, se cachait la main invisible de la France selon Nicolas Normand, ancien ambassadeur français au Mali.

La France est-elle sincère avec le Mali dans le cadre de l’opération Barkhane ? Pour bon nombre de Maliens, la réponse est négative. En 2014, l’armée malienne, conduite par les généraux chevronnés El Hadj Gamou et Didier Dakouo, a mené une offensive pour libérer la ville de Kidal aux mains des groupes armés.

Les combats ont éclaté le 17 mai à Kidal entre forces maliennes et groupes armés à Kidal, à l’occasion d’une visite du Premier ministre Moussa Mara. Malgré sa supériorité en hommes et en armes, les combats se sont soldés par la déroute de l’armée malienne. Le bilan est lourd de plusieurs dizaines de morts.

Face à cette humiliation, les plus hautes autorités étaient contraintes, à l’époque, de signer un cessez-le-feu immédiat avec les «seigneurs» de Kidal qui avaient demandé le cessez-le-feu lors des premières heures des combats à Kidal.

Cette défaite a provoqué une crise politique à Bamako

Cette défaite inattendue et incompréhensible de l’armée à Kidal a créé une véritable grogne dans les différentes villes du pays. Elle a suscité des réactions d’hostilité envers les soldats français et onusiens déployés dans le nord, accusés de passivité vis-à-vis du MNLA (Mouvement de libération de l’Azawad) et des indépendantistes touaregs.

Dans la capitale, l’amertume et la déception le disputaient à la colère, une partie de la presse malienne n’hésitant pas à évoquer un «complot international». Au plus haut niveau des têtes sont tombées dont celle du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, l’actuel PM.

La main invisible de la France

Même si les autorités maliennes n’ont toujours pas dévoilé le rapport de l’enquête sur cette déroute, l’ancien ambassadeur de France au Mali, Nicolas Normand, vient de cracher les raisons de la défaite de l’armée malienne à Kidal. Invité d’Afrique de RFI, Nicolas Normand, qui publie aux éditions Eyrolles «Le grand livre de l’Afrique», n’a pas hésité à déclarer que la France a donné Kidal aux séparatistes MNLA.

«Effectivement, je suis assez critique sur cette opération-là. Sur le principe, l’opération Serval de janvier 2013 était une excellente opération. C’est-à-dire qu’il fallait empêcher les différents groupes jihadistes réunis de déferler vers le sud et éventuellement vers Bamako. Le problème, c’est que la France a cru ensuite distinguer des bons et des mauvais groupes armés. Certains étaient perçus comme politiques et d’autres étaient perçus comme terroristes.

Et l’armée française est allée rechercher ce groupe –c’était le MNLA à l’époque, ces séparatistes touaregs, d’une tribu particulière qui était minoritaire au sein même des Touaregs, les Ifoghas. Ce groupe, on est allé le chercher et on lui a donné la ville de Kidal. Et ensuite, ultérieurement, il y a eu les accords d’Alger qui mettent sur une sorte de piédestal ces séparatistes, à égalité en quelque sorte avec l’Etat. Cela, c’est une erreur importante», a-t-il déclaré.

En se référant aux propos de l’ancien représentant de France au Mali, on peut dire sans risque de nous tromper que la force Barkhane n’est pas restée en marge du combat de 17 mai à Kidal. L’armée malienne a donc été victime d’un complot.

Les bandits de Kidal ont été bel et bien protégés par la France lors du combat. Certes, la réconciliation bat son plein, mais, certaines zones d’ombre méritent d’être éclairées pour l’image de notre armée et surtout pour rendre hommage aux braves hommes qui sont tombés au combat.

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