Le 14 mars dernier, a eu lieu la cérémonie officielle de remise du projet intitulé : « Projet de renforcement des capacités des Collectivités territoriales et des Agences de Développement Régional des six Régions du Nord et du Centre (Gao, Kidal, Ménaka, Tombouctou, Taoudéni et Mopti) ». C’était en présence de Joanne Adamson, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies (RSASG) et Cheffe de la MINUSMA par intérim, de Loubna Benhayoune, Directrice de la Section Stabilisation et Relèvement, assurant l’intérim de la Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Coordonnatrice humanitaire, Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Mali, ainsi que du Secrétaire général du Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, des Présidents des Autorités Intérimaires (AI), et des Directeurs généraux des Agences de Développement Régional (ARD) de Tombouctou, Gao et Kidal.
D’un budget de près de 210 millions de Franc CFA, ce projet a été signé le 18 mai 2018, entre la section Stabilisation et Relèvement de la MINUSMA et la Direction générale des Collectivités territoriales (DGCT), pour renforcer les capacités de planification et de gestion des ADR et des collectivités territoriales (CT) des six régions du Nord et du Centre.
Ce projet s’inscrit dans la droite ligne du Mandat de la MINUSMA, pour qui « appuyer les efforts du Gouvernement pour rétablir et restaurer effectivement et progressivement l’autorité de l’Etat », demeure une priorité. Grâce à ce projet, quelque 540 membres du personnel des ADR et des autorités locales participeront à des séminaires de formation intensive d’une semaine. Ces séminaires se dérouleront dans les capitales régionales et porteront sur le cadre juridique, ainsi que sur le rôle et les responsabilités des AI, les outils de gestion de la décentralisation, la gestion financière, la formulation et mise en œuvre du projet, ainsi que le suivi et l’évaluation des investissements de développement.
La cérémonie a permis la remise officielle des manuels de formation et de référence, traduits en cinq langues : l’arabe, le dogon, le peul, le tamashek et le songhaï. Cette traduction simultanée dans les langues locales garantit une meilleure compréhension et appropriation du processus de la décentralisation par tous les acteurs. Des versions audios de ces manuels sont également disponibles sur des support USB qui seront eux aussi distribués aux participants.
La RSASG en qualité de Cheffe de la MINUSMA a, par ailleurs, saisi cette opportunité pour souligner que « la rencontre d’aujourd’hui a pour objectif, non seulement, la remise officielle de ce projet, mais aussi et surtout, de fonder des bases solides pour une appropriation du processus de décentralisation, à travers le renforcement des capacités des autorités mais aussi de la population ». Mme Adamson a également mentionné « le soutien indéfectible de la Mission à ce processus combien noble. »
Babahamane Maïga, le Secrétaire général du Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a saisi cette opportunité pour adresser ses remerciements au nom du Gouvernement, à l’endroit de la MINUSMA, pour sa contribution de qualité en faveur de la paix et de la promotion de la gouvernance locale. « Nous constatons avec vous qu’il serait très intéressant pour les populations du Nord et du Centre, de recevoir ces textes de bases en langues nationales, pour se les approprier car, dans une réforme, le plus difficile pour une population, c’est de ne pas parvenir à comprendre ce qu’on dit dans les textes », a-t-il ajouté. M. Maïga a aussi exprimé sa gratitude à l’ensemble des Partenaires techniques et Financiers intervenant dans la consolmidation du processus de décentralisation.
Outre ce projet, la MINUSMA, à travers la Section Stabilisation et Relèvement, a signé deux autres projets, d’un montant total de 180 millions de FCFA avec la Direction Générale des Collectivités Territoriales. Le premier projet consiste à soutenir l’organisation de Comités Locaux d’Orientation, de Coordination et de suivi des Activités de Développement (CLOCSAD), et le second, à renforcer l’appropriation du processus de régionalisation par les dirigeants locaux et les populations des cinq régions du Nord.