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L’Etat malien verse 8 millions de FCFA mensuel à la CMA pour garder le gouverneur de Kidal
Publié le mardi 19 mars 2019  |  Le Procès Verbal
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© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture. Photo: Gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ag ICHRACH
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Nommé en juin 2017 par l’État malien comme gouverneur de la région de Kidal, Sidi Mohamed Ag Icharach s’est vu, au départ, interdire l’accès de la ville par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le conglomérat rebelle qui contrôle militairement la cité des Ifoghas. Une cité dont l’Etat malien et ses forces armées ont été chassées en 2014, suite à la visite mouvementée du Premier ministre Moussa Mara. Finalement, c’est le 23 août 2017 que le gouverneur rejoint son poste. Depuis, il vit et travaille dans une maison gardée par les hommes de la CMA. Bien entendu, il n’est gouverneur que de nom puisqu’il ne dispose ni de secrétariat, ni de services administratifs, ni de services de sécurité. Son principal boulot consiste à écrire des courriers destinés à ses supérieurs à Bamako. Il ne peut prendre aucune décision régissant la région. Il ne peut même pas ouvrir la bouche quand, il y a quelques semaines, la CMA a pris des décisions pour réglementer la circulation des biens et des personnes dans la ville de Kidal, ainsi que pour régir les conditions de séjour des non-Kidalois. Le tout en violation des lois maliennes et de l’Accord de paix.

Le pire, c’est que selon des sources bien informées, la garde du gouverneur par la CMA n’est pas gratuite. Pour ce service, l’Etat malien alloue à la CMA la bagatelle de 8 millions de FCFA par mois. Ironie du sort, les leaders de la CMA bénéficient du gîte et du couvert à Bamako aux frais de l’Etat. Et malgré leur statut de rebelles, nombre d’entre eux reçoivent diverses primes et indemnités en tant que membres du parlement ou encore d’institutions budgétivores comme le Comité de suivi de l’Accord de paix. Traités comme des rois, ils ne sont près de déposer les armes…

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